Enjeu majeur de notre société, le climat fait couler beaucoup d’encre. Alors que la directive européenne qui garantit la suppression des plastiques à usage unique pour 2021 vient d’être votée, nous avons souhaité faire le bilan climatique du Luxembourg. , ministre de l’Environnement, estime que s’il s’agit d’un premier pas encourageant et positif, cette directive n’est pas encore suffisante.
«On veut aller plus loin. On va, encore cette année, déposer une loi en retravaillant la loi climat actuelle pour introduire les détails de la directive européenne pour la réduction des déchets et des plastiques. Et, en parallèle, on va élaborer, avec la population, une stratégie zéro déchet au Luxembourg», se réjouit la ministre.
Le Luxembourg veut être l’un des leaders mondiaux en matière de réduction des déchets.
La directive européenne n’englobe, en effet, pas tous les plastiques à usage unique. «Celle-ci touche les couverts, les petits gobelets… Mais ça ne va pas plus loin. Je suis persuadée que la population souhaite un gouvernement qui soit le plus ambitieux possible. On va analyser les domaines où l’on pourrait élargir la directive et diminuer encore plus le plastique.
Les gens attendent de nous des décisions courageuses pour vraiment réduire les plastiques.» La ministre estime que la directive se contente de légiférer sur les produits assez simples à supprimer. «Le Luxembourg veut être dans les leaders mondiaux en matière de réduction des déchets», lance-t-elle.
Pas toujours de solutions de remplacement
Pour atteindre cet objectif, plusieurs pistes sont actuellement analysées. Le gouvernement travaille en collaboration avec IMS et les grandes chaînes de supermarchés pour remplacer les petits sacs en plastique qui se trouvent toujours dans les rayons fruits et légumes.
Mais pour l’heure, les solutions de remplacement ne conviennent pas au gouvernement, car elles ont également un impact négatif sur l’environnement. C’est le cas des sachets en papier, notamment.
«On a aussi lancé l’été dernier le concept des Ecobox avec six restaurants au départ. Aujourd’hui, c’est une soixantaine de restaurants qui utilisent ce concept écologique», détaille Carole Dieschbourg, qui compte bien pousser encore plus loin les efforts gouvernementaux.
Grâce au Pacte climat qui court jusqu’en 2022, le ministère s’est fixé comme objectif de diminuer de 50% le gaspillage alimentaire, par exemple.
Le rôle des communes
Enfin, les communes ont également un rôle majeur à jouer. «Les communes disposent aussi du Pacte climat, qui renferme de nombreux conseils pour diminuer les déchets au niveau local. Nous sommes également à leur écoute pour leurs projets et leur proposons des incitants financiers pour les réaliser», se félicite-t-elle.
Quant au niveau du gouvernement, la ministre assure que des efforts sont réalisés au quotidien pour diminuer l’empreinte écologique. Un audit énergétique du ministère avait d’ailleurs été réalisé, afin de gérer sa consommation.
Pour les achats publics, des critères de durabilité sont également évalués pour maximiser la réduction des déchets. «C’est dans cette direction que l’on doit aller. L’État a un rôle important à jouer dans la transition vers l’économie circulaire», conclut-elle, fort justement.