Lancé en 2012, le Global Green Growth Institute, organisation mondiale et intergouvernementale, a vocation à promouvoir une croissance plus verte, en partant du principe que la transition ne sera possible qu’à condition de lutter contre la pauvreté, favoriser l’inclusion sociale et la croissance économique. Il joue le rôle de conseiller indépendant et travaille aux côtés des gouvernements pour encourager l’élaboration de plans, de politiques et de réglementations de croissance verte, en mobilisant notamment des investissements verts.
Au Luxembourg, le ministère de l’Environnement avait déjà signé en 2018 un partenariat stratégique avec le GGGI (qui a ouvert un bureau luxembourgeois en 2023 au sein de la Lhoft), dans le cadre de la Stratégie luxembourgeoise de finance climatique internationale (ICF), comprenant une enveloppe de cinq millions d’euros pour contribuer à renforcer la résilience climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le Pacifique et les Caraïbes. Le programme consistait entre autres en l’installation de pompes à eau alimentées par énergie solaire, des formations, ainsi que la mise en place d’un mécanisme national de financement climatique.
Cette collaboration entre ainsi dans une nouvelle phase puisque le Luxembourg va officiellement devenir le 51e état membre de cette institution. «C’est un plaisir d’accueillir le Luxembourg comme futur membre, après sept années de collaboration fructueuse avec le GGGI. Nous nous réjouissons de poursuivre cette coopération pour les sept années à venir et au-delà, au service de la finance durable et de la croissance verte dans le monde entier», a déclaré Ban Ki-moon.
«L’adhésion du Luxembourg renforce la valeur du GGGI en favorisant les partenariats avec les économies en développement et émergentes parmi les États membres, tout en soulignant le rôle essentiel du secteur financier dans la mise en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation face au changement climatique, ainsi que dans le développement durable et la résilience économique», a indiqué le GGGI dans son communiqué. Depuis le premier projet lancé en 2018, d’autres ont été initiés au Sénégal, au Vietnam ou encore au Rwanda.
«Le GGGI est un partenaire stratégique du ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité depuis 2018, avec qui nous avons bâti une véritable relation de confiance entre institutions et généré un impact remarquable en matière de climat, de biodiversité et de finance durable dans certains des pays les plus vulnérables au monde», a souligné le ministre de l’Environnement, .
Pour le Luxembourg, rejoindre le GGGI est aussi une façon de renforcer encore son leadership en matière de finance durable, pour structurer davantage son influence dans les discussions internationales sur le financement climatique et pour co-construire de nouvelles solutions innovantes.
En 2023, un nouveau fonds a été lancé: le fonds fiduciaire mondial pour les instruments de finance durable, en partenariat avec la Bourse de Luxembourg afin de mobiliser les marchés de capitaux et renforcer les capacités nationales en matière de finance durable. Depuis deux ans, il a permis de mobiliser 2,1 milliards de dollars pour le financement climatique afin de soutenir des projets dans 18 pays.
«L’adhésion prochaine du Luxembourg au GGGI reflète notre engagement fort et continu en faveur d’un système financier mondial durable et inclusif. Grâce à ce partenariat renforcé, nous entendons accroître notre contribution à des solutions financières innovantes permettant de débloquer les investissements en faveur de la résilience climatique et de la croissance verte, notamment dans les pays et régions les plus vulnérables au changement climatique», déclare le ministre des Finances luxembourgeois