Les trois pays européens les plus exposés au Brexit sont, dans l’ordre, l’Irlande, le Luxembourg et les Pays-Bas, selon l’«indice de sensibilité au Brexit» calculé par l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) et publié le 28 mars. Selon les critères retenus par celle-ci, les pays les moins exposés sont alors l’Italie, l’Autriche et la Finlande.
Dans le détail, liées aux exportations de biens et services vers le Royaume-Uni, aux flux migratoires bidirectionnels, aux liens du secteur financier vis-à-vis de contreparties britanniques et aux investissements directs étrangers (IDE) au Royaume-Uni.

Le Luxembourg est le deuxième pays le plus vulnérable au Brexit. S&P
Vulnérabilité surestimée?
En ce qui concerne le Grand-Duché, S&P estime que sa deuxième position est liée aux «liens importants du Luxembourg avec les institutions financières britanniques et à ses exportations élevées (dont beaucoup ont été réacheminées via le Luxembourg à des fins fiscales)».
L’agence de notation estime également que le Luxembourg, en tant qu’intermédiaire financier pour de nombreuses entreprises internationales, pourrait connaître des répercussions notables dans les services financiers et le commerce.
S&P précise cependant que son indice pourrait surestimer la vulnérabilité du Luxembourg au Brexit. En effet, l’agence de notation a exclu de son calcul des IDE les fonds communs de créances (ou SPE, special purpose entities). Or, ceux-ci représentent plus de 95% des IDE luxembourgeois au Royaume-Uni.
Exposition aux banques britanniques
L’agence de notation avait déjà publié cet indice en juin 2016, avant le référendum britannique. Parmi les différences notables entre ses deux études, S&P note un «contraste entre les grandes banques européennes à l’égard de leur exposition au Royaume-Uni».
Par rapport à fin juin 2016, les systèmes bancaires de la Belgique, de l’Allemagne, de l’Irlande et de la Suisse ont réduit leur exposition aux contreparties. En revanche, depuis le référendum britannique, les systèmes bancaires des Pays-Bas, de la France et de l’Espagne ont augmenté leurs activités au Royaume-Uni.