Patrick Dury, le président du LCGB, était prudent le soir des élections. Mais a ensuite très vite senti que le scrutin lui serait favorable. (Photo: Matic Zorman)

Patrick Dury, le président du LCGB, était prudent le soir des élections. Mais a ensuite très vite senti que le scrutin lui serait favorable. (Photo: Matic Zorman)

Les résultats des élections des délégués de la CSL viennent de tomber. Manquent encore les résultats des groupes 4 (Services et intermédiation financiers), 5 (Autres services) et 9 (Retraités). Si l’OGBL continue à dominer, le LCGB augmente le nombre de ses élus.

Les résultats des , qui ont suscité pas mal de  lors de la soirée du 12 mars dernier, étaient très attendus à la Chambre des salariés (CSL), et viennent de tomber. Ils ne sont cependant encore qu’officieux – dans l’attente de l’approbation des PV de clôture – et incomplets, puisque les résultats des groupes 4 (Services et intermédiation financiers), 5 (Autres services) et 9 (Retraités) ne sont pas encore connus. Or, ils représentent 28 des 60 sièges de l’assemblée plénière, avec 8 sièges à pourvoir dans le groupe 4, 14 dans le groupe 5 et 6 dans le groupe 9.

- Groupe 1: Sidérurgie

Le LCGB s’était montré très satisfait des élections des délégués du personnel dans ce secteur, revendiquant quelques belles prises de guerre. Le président doit être tout aussi heureux du résultat à la CSL, puisque son syndicat obtient 48,18% des suffrages, pour 35,79% en 2013. Son adversaire, l’OGBL, logiquement, est en baisse: 51,82% en 2018, pour 61,38% en 2013 et 65,65% en 2008.

Néanmoins, la répartition des sièges n’évolue pas: 3 à l’OGBL et 2 au LCGB.

On notera que le nombre de votants a cette fois atteint les 76,48%, alors qu’il n’avait été que de 55% en 2013.

- Groupe 2: Autres industries

Nouveau joli coup du LCGB qui prend un siège à l’OGBL, chacun en ayant maintenant 4. Le premier syndicat cité a vu son score passer de 36,18% en 2013 à 45,12% cette année. À l’analyse, par rapport à 2013, le LCGB récupère les électeurs du syndicat NGL-SNEP, qui ne présentait plus de liste, et en a pris à l’OGBL.

Le taux de participation a été faiblard: 9.868 votants pour 30.191 électeurs.

- Groupe 3: Construction

Là aussi, le taux de participation a été très faible: un peu plus de 25%.

L’OGBL reste ultradominant et remporte, grâce à 63,92% des voix (il avait obtenu 71,40% en 2013), 4 des 6 sièges à attribuer. Néanmoins, le LCGB réussit à lui en ravir un, voyant son score passer de 26,09% en 2013 à 36,08% cette fois et augmente de 1 à 2 élus.

- Groupe 6: Administrations et entreprises publiques

7.399 personnes ont voté. Cette fois, on note une légère progression de l’OGBL, qui passe de 55,71% des voix en 2013 à 56,06% cette année. Le LCGB réalise presque un score identique avec 29,49% en 2019 contre 29,61% en 2013. Même constat en ce qui concerne le FGFC: 15,23% en 2013 et 14,45% en 2019. Au final, le FGFC ne remporte pas de siège, l’OGBL en conserve 3, et le LCGB 1.

- Groupe 7: Santé et action sociale

En nombre de sièges, la situation de 2019 reste identique à celle de 2013: l’OGBL obtient 5 sièges, et le LCGB 1. Dans les chiffres, l’OGBL voit son score passer de 74,31% à 78,10%. Le LCGB encaisse cette fois un léger recul. Il avait obtenu 23,19% des voix en 2013 pour 21,90%  en 2019. Le syndicat NGL-SNEP ne présentait pas de liste cette année. Il avait obtenu 2,50% des voix en 2013.

- Groupe 8: CFL

Le FNCTTFEL décroche 2 des 3 sièges avec 59,68% des voix, contre 62,65% en 2013. Syprolux améliore son score: 40,32% des voix cette année, contre 37,35% lors du précédent scrutin. 

Le bilan? Il met en avant une progression du LCGB qui, sur 32 sièges attribués, en remporte 10 alors qu’il n’en avait que 8 en 2013. Ce sont deux sièges venus en droite ligne de l’OGBL, ce qui ne met cependant pas en péril la mainmise que possède le parti d’André Roeltgen dans presque tous les groupes. Mais le fait de passer de 21 à 19 élus conduira sans doute à une réflexion au QG d’Esch. Les choses restent inchangées pour le FNCTTFEL (2 élus) et Syprolux (1 élu), à ce stade du moins.