«Soyez bien conscients que nous pouvons changer le monde, nous avons les compétences nécessaires pour cela.» Invité, ce mercredi 13 mars, par Luxflag à développer sa stratégie pour la transition énergétique du pays, le ministre de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire, , a, selon son habitude, parlé vrai devant un parterre majoritairement composé de financiers. Non, il ne croit pas au potentiel de l’éolien sur un territoire aussi exigu que le Luxembourg. Sa préférence va au photovoltaïque et, à un échelon européen, à l’éolien marin, qui recèle un immense potentiel de mégawatts.
«Mais pour vraiment limiter l’impact du réchauffement climatique, investir massivement dans les énergies durables ne suffira pas», prévient le ministre Déi Gréng. «Il faut surtout développer une économie circulaire, modifier l’urbanisme et changer son style de vie. Ne vous moquez pas des véganes, imitez-les!»
Envoyez vos enfants, le climat est l’enjeu numéro un.
La situation est grave, c’est devenu une évidence pour tout le monde. Elle a mobilisé des jeunes du monde entier et, ce vendredi 15 mars, les jeunes Luxembourgeois y participeront également lors de la Journée mondiale de grève pour le climat. «Envoyez vos enfants», lance Claude Turmes. «Le climat est l’enjeu numéro un.»
Analysant le bulletin du Luxembourg, il note un très mauvais bilan du secteur du transport. Plus de 60% des émissions de CO2 du pays sont causées par un système de mobilité mal adapté à la lutte contre le réchauffement. «Un score qui n’est atteint dans aucun autre pays», poursuit-il. Il insiste donc sur la nécessité d’envisager le développement de la voiture électrique. «Nous devons nous positionner dans le top 3 européen de l’électromobilité. Tous les véhicules devraient être électriques ou à hydrogène d’ici 2030, sinon on ne s’en sortira pas», prévient-il.
Ce pays doit être un pionnier de la finance verte.
Mais la situation n’est pas désespérée. Comme cité plus haut, Claude Turmes a indiqué aux acteurs du monde financier luxembourgeois qu’ils pouvaient «changer le monde». En profitant de l’impact d’une place financière aussi forte que celle du Grand-Duché. «Le futur de la banque est vert», a insisté le ministre, convaincant. «Ce pays doit être un pionnier de la finance verte, c’est l’impact le plus fort qu’il peut apporter.»
Et, à la boîte à outils de la finance durable que le pays tente déjà de mettre en place, il propose d’ajouter une chaire universitaire dans l’analyse des risques financiers liés au climat. «Les banquiers sont habitués à l’analyse des risques, alors pourquoi pas les risques climatiques.»