Pierre Gramegna, ministre des Finances, a déposé à la Chambre son budget 2019 le 5 mars. (Photo: Edouard Olszewski/Archives)

Pierre Gramegna, ministre des Finances, a déposé à la Chambre son budget 2019 le 5 mars. (Photo: Edouard Olszewski/Archives)

Le CNFP est l’organe qui tient les finances publiques à l’œil. Il vient de terminer son analyse du budget 2019 de l’État.

Institution indépendante, le Conseil national des finances publiques (CNFP) vient de publier son analyse au sujet du budget 2019 et de la loi de programmation financière pluriannuelle (LPFP) pour 2018-2022. Que faut-il en retenir?

Tout d’abord, que les administrations publiques devraient respecter la règle budgétaire concernant la conformité du solde structurel à l’objectif budgétaire à moyen terme de -0,5% en 2018 et 2019, et de +0,5% du PIB en 2020, 2021, 2022. L’objectif budgétaire à moyen terme est fixé à +0,5% avec comme but une dette publique inférieure à 60% du PIB en 2070. «Le CNFP continue à recommander un OMT qui ne perd pas de vue les défis de demain en matière de soutenabilité à long terme, tout en permettant de procéder aux investissements nécessaires aujourd’hui», peut-on lire dans le rapport.

Une différence de 1,1% en 2020

Ensuite, que le CNFP appelle à la prudence en ce qui concerne la croissance, qui est supposée atteindre 3% en 2019. Pour 2020, la croissance prévue du PIB est de 3,8% en ce qui concerne les autorités budgétaires, mais seulement de 2,7% pour la Commission européenne. De plus, le CNFP signale que des questions demeurent quant à la pertinence de certaines données et sur la méthodologie d’estimation du PIB.

Enfin, le CNFP constate que «suite au report exceptionnel au printemps 2019, le PLPFP 2018-2022 se base sur un scénario macroéconomique cohérent et actualisé».