Laurent Moscetti mise sur l’intelligence artificielle pour l’avenir de la consultance en entreprise, tout en gardant l’humain au centre des décisions.  (Photo: Accenture)

Laurent Moscetti mise sur l’intelligence artificielle pour l’avenir de la consultance en entreprise, tout en gardant l’humain au centre des décisions.  (Photo: Accenture)

À l’occasion des 30 ans d’Accenture au Luxembourg, fêtés en présence du Premier ministre Xavier Bettel ce mardi soir, le directeur de la société Laurent Moscetti revient sur l’évolution de son entreprise qui mise tout sur l’intelligence artificielle pour s’ancrer dans l’avenir.

En démarrant avec une dizaine d’employés il y a 30 ans, Accenture peut se féliciter du chemin parcouru. Avec plus de 170 employés actuellement et l’acquisition récente d’Orbium, l’entreprise de consulting étoffe encore son réseau.

Durant les cinq dernières années, le focus a été mis sur la transformation digitale. «Il y a 10 ans, on était dans la stratégie, le conseil, la technologie et les opérations. Le digital est venu renforcer ce qu’Accenture délivrait, explique à Paperjam , country managing director. On a développé une compétence très fine sur la cybersécurité, l’internet… On a besoin d’avoir des personnes très pointues, car la thématique évolue rapidement et on doit être capable de l’expliquer à nos clients.»

L’IA oui, mais éthique

Parmi les évolutions, Accenture s’appuie fortement sur l’intelligence artificielle. «Sur les deux dernières années, il y a eu un engouement pour l’automatisation de procédures. Les organisations se posent beaucoup de questions sur la mise en œuvre de l’IA. On peut apporter notre expertise pour la mise en place de cette nouvelle technologie tout en gardant le capital humain au cœur de l’entreprise», commente Laurent Moscetti.

Il ne s’agit toutefois pas d’utiliser cette technologie sans garde-fou. L’utilisation des données nécessaires au fonctionnement de l’IA requiert une réflexion éthique en amont.

Accenture a travaillé durant de longs mois pour s’assurer que l’implémentation de l’IA n’était pas polluée par des biais inconscients comme l’expression d’une préférence sur un genre, ou un âge. «L’IA est récente et va permettre de grandes améliorations, mais il est très important d’encadrer cette technologie», ajoute Moscetti.

La relation entre le client et l’humain ne disparaîtra jamais, mais elle peut être enrichie, guidée par l’IA.

Laurent Moscetticountry managing directorAccenture

Dans le futur, l’intelligence artificielle risque de prendre une place de plus en plus conséquente en entreprise, mais selon Laurent Moscetti, cela ne se fera pas au détriment de l’humain, mais plutôt à son bénéfice. «C’est le meilleur accompagnement pour un utilisateur. L’IA aide à prendre des décisions en ayant accès à l’intégralité de la connaissance et des compétences d’une organisation», analyse-t-il.

Parmi les clients d’Accenture les plus réguliers, on compte pléthore de banques privées, adeptes de cette technologie prometteuse. «C’est compliqué pour un chargé de relation de comprendre l’intégralité des offres disponibles, sauf s’il s’appuie sur un partenaire virtuel qui va analyser l’ensemble des éléments. Ensuite, à lui de prendre la décision avec son client grâce aux informations dont il dispose, et de proposer le meilleur des possibles.»

La réalité augmentée au service de la formation

Accenture propose également d’autres outils qui s’inspirent de l’IA pour amener des solutions innovantes aux clients. Notamment la réalité augmentée appliquée dans un but de formation.

«Dans un cadre plus industriel, la réalité augmentée permet aux collaborateurs de se former sur des équipements qui seraient parfois trop couteux à produire uniquement pour la formation. Elle permet de créer des plates-formes d’apprentissage très pointues, accessibles à toute l’entreprise», détaille-t-il, ajoutant que cela constitue indéniablement «une amélioration des conditions de travail».

Créer un concept d’écosystème en collaboration avec les clients et différents acteurs comme des start-up ou des fintech, c’est le «core business» d’Accenture, qui mise sur les collaborations pour se développer.