Pictet Technologies vient de se voir récompensée grâce à son travail fourni lors des «Great Place to Work for all 2019», qui mettent en avant les entreprises qui placent le bien-être au travail dans leurs priorités.
Employant une centaine de collaborateurs, Pictet Technologies a été distinguée dans la catégorie des «Medium Companies». L’entreprise dirigée depuis 2016 par Vincent Eggen est une filiale du groupe Pictet. Elle s’est développée depuis le début sous un mode différent, celui des start-up libérées, où le management est plus horizontal que vertical.
«L’ambition était d’avoir un modèle d’entreprise différencié dans lequel nous pourrions expérimenter et aborder d’autres manières de nous organiser et de gérer nos collaborateurs», lance d’emblée Vincent Eggen.
Outre le cadre de travail qui se veut moderne et confortable, entre open space et cadre plus privatif, Pictet mise surtout sur une culture d’entreprise qui confère au management un rôle d’accompagnement plutôt que de contrôle.
«Nos collaborateurs ont une autonomie quasi totale. On préconise l’autogestion, ce qui permet d’avoir un management réduit à son minimum, puisque nous sommes quatre», détaille le directeur.
Des lieux récréatifs: la cerise sur le gâteau
Des locaux très spacieux et lumineux, un espace récréatif avec table de ping-pong et jeux de fléchettes, autant de points positifs qui encouragent les candidats à pousser la porte de l’entreprise, mais ce n’est que la cerise sur le gâteau, selon Pictet.
«Cela ne peut fonctionner que si le contrat moral est établi à la base. Il y a une vraie liberté de nos collaborateurs. On fait attention dès le recrutement à sélectionner des candidats à la hauteur des objectifs. Les collaborateurs adorent travailler avec des gens du même gabarit qu’eux», estime-t-il.
Le plus important, c’est de créer un contexte dans lequel la sécurité émotionnelle et psychologique de nos équipes est une priorité.
L’entreprise préfère miser sur ses collaborateurs et évite donc de basculer vers une pression trop forte, le contrôle ou le manque de respect. «Des éléments qui semblent parfois anodins, mais qui altèrent la qualité de la relation. Le plus important, c’est de créer un contexte dans lequel la sécurité émotionnelle et psychologique de nos équipes est une priorité.»
L’autogestion comme clé du succès
Au niveau du temps de travail, Pictet mise aussi sur l’auto-organisation. En respectant le cadre légal, ce sont les équipes qui déterminent elles-mêmes leur temps de travail. Le management n’a qu’un rôle administratif dans l’acceptation des congés.
«Le télétravail fait partie de la culture d’entreprise, mais il n’est pas structurel, car le cadre légal est contraignant. Lorsque les collaborateurs souhaitent en bénéficier, nous les accompagnons dans leur démarche pour que cela se passe au mieux.»
Outre l’organisation d’activités comme des petits-déjeuners, de soirées cinéma ou la participation à une course, le personnel est invité à développer des projets innovants qui sortent du cadre habituel de travail.
«Nous appelons cela des projets ‘Bluebox’. Ils sont proposés par les collaborateurs et on leur octroie du temps pour les réaliser. La seule contrainte: les projets doivent être différents de ceux qu’on fait dans le groupe. L’an dernier, ils ont proposé de monter deux bornes d’arcade qu’ils ont fabriquées eux-mêmes et décorées. Cette année, le projet, c’est une imprimante 3D, qui maintenant fonctionne», se félicite Vincent Eggen.
L’auto-évaluation prime
Contrairement à la plupart des salariés luxembourgeois, les collaborateurs de Pictet ne sont pas soumis à une évaluation annuelle. Pour savoir où ils en sont dans leur évolution de carrière, les travailleurs s’évaluent entre eux.
«On a mis en place un processus de feedback des pairs. Les membres d’une même équipe s’auto-évaluent toutes les six semaines et proposent eux-mêmes des plans d’évolution.» Autant de facettes qui contribuent à développer le bien-être au travail et ainsi diminuer fortement le turnover. Un exemple à suivre!