C’est le Wort qui révèle l’information dans son édition de ce mercredi: Jean-Nicolas Schaus n’est plus.

Son nom reste étroitement lié à l’évolution de la supervision prudentielle du secteur financier, et en particulier des banques. Lui qui a œuvré durant 40 ans dans ce domaine, avant son départ à la retraite en 2009.

À quelques mois de cet important chapitre qui se clôturait pour lui, Jean-Nicolas Schaus évoquait une carrière en cinq points avec :

1. Juin 1969: Débuts au Commissariat au contrôle des banques;

2. Juin 1983: Directeur de l’Institut monétaire luxembourgeois;

3. Juin 1998: Directeur à la Banque centrale du Luxembourg;

4. Janvier 1999: Directeur général de la CSSF, lorsque celle-ci a vu le jour;

5. Juin 2009: Atteinte de la limite d’âge et départ à la retraite en avril. Son successeur a été jusqu’en 2016, lui-même remplacé par , l’actuel directeur général.

Un mois avant sa retraite, Jean-Nicolas Schaus livrait une dernière sur le rôle de la CSSF, l’évolution du secteur financier, la crise qui venait de marquer ce dernier, ainsi que les qualités requises pour diriger l’institution:

«Il faut pouvoir se détacher un peu des choses quotidiennes, ne rien prendre de façon personnelle, ne pas être nerveux, se concentrer sur les vrais problèmes. Il faut bien réfléchir avant de prendre une décision importante. Si trop de sentiments jouent, ça ne va pas. J’ai toujours bien dormi la nuit, alors que d’autres ont eu des problèmes.»

Jean-Nicolas Schaus était né le 8 juin 1941 à Luxembourg, et avait fait des études gréco-latines avant d’étudier le droit à Nancy et à Paris.

Il était l’une des figures les plus respectées de la Place. Paperjam présente ses condoléances à sa famille, ainsi qu’à ses proches.