James-Webb doit offrir de nouvelles informations sur la formation des planètes, des étoiles et des trous noirs grâce à son dispositif de lecture d’infrarouge. (Photo: ESA)

James-Webb doit offrir de nouvelles informations sur la formation des planètes, des étoiles et des trous noirs grâce à son dispositif de lecture d’infrarouge. (Photo: ESA)

22 ans après les premiers travaux, le télescope James-Webb a été lancé avec succès, samedi, par Arianespace depuis Kourou. Le successeur de Hubble aura usé les nerfs des ingénieurs de la Nasa, de l’Esa et de l’Agence spatiale canadienne, engloutissant 10 milliards de dollars.

Il incarne ce que l’espace offre de meilleur: des ruptures technologiques qui succèdent à des ruptures technologiques et des collaborations à l’échelle de la planète. Le télescope James-Webb – du nom du deuxième administrateur de la Nasa qui a largement contribué au succès d’Apollo – est très différent de son prédécesseur.

Contrairement à Hubble, il observe dans l’infrarouge, mais ne peut pas utiliser l’ultraviolet ni une partie de la lumière visible. Son miroir est presque trois fois plus grand, mais son poids deux fois plus léger. De quoi le rendre 100 fois plus puissant, s’est enthousiasmé le directeur général d’Arianespace, Stéphane Israël.

Ce télescope doit permettre d’en savoir davantage sur l’origine des galaxies, sur la formation des étoiles ou des trous noirs. Les plus enthousiastes espèrent même qu’il sera capable de dire s’il existe d’autres formes de vie sur d’autres planètes, même en dehors du système solaire. Son antenne à haut débit (28,5Go de données) sera utilisée deux fois par jour pour envoyer des données sur Terre.

Son lancement, samedi, à Kourou, s’est passé sans encombre pour Arianespace et a été salué partout dans le monde, 22 ans et 10 milliards de dollars après les premiers travaux.