Les Laboratoires Réunis, chargés de la première phase du dépistage à grande échelle, se portent candidats pour la suite. La Direction de la santé étudie leur dossier. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Les Laboratoires Réunis, chargés de la première phase du dépistage à grande échelle, se portent candidats pour la suite. La Direction de la santé étudie leur dossier. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Les Laboratoires Réunis sont les seuls à avoir répondu à l’appel d’offres pour réaliser près de 10.000 tests par jour dans le cadre de la deuxième phase du dépistage à grande échelle. Les autres laboratoires privés devraient quand même apporter leur soutien pour les prélèvements sanguins.

Mercredi 12 août 2020, 17h, dernier délai de remise des offres… Un seul candidat a répondu au marché public de services pour la réalisation de la au Luxembourg. Son dossier est en cours d’évaluation et le résultat devrait être annoncé d’ici la fin de la semaine.

De qui s’agit-il? Les Laboratoires Réunis nous confirment y avoir participé. Ils avaient déjà été missionnés pour la première phase du dépistage à grande échelle au Grand-Duché. «La grande différence, c’est que ce nouveau cahier des charges offre plus de flexibilité», analyse Stéphane Tholl, chief operating officer (COO) des Laboratoires Réunis. «Avant, nous faisions les tests uniquement sur des sites fixes. Maintenant, si on découvre un cluster dans une entreprise, un village ou une école, des équipes mobiles pourront s’y déplacer.»

L’appel d’offres se base sur quatre axes majeurs: le testing de la population vulnérable ou à haut risque d’exposition, des «Lux entry sites» (gare et aéroport), des clusters et du reste de la population. La pratique du pooling (le mélange d’échantillons pour une analyse plus rapide) fait toujours partie du cahier des charges.

De 20.000 à 10.000 tests par jour

Les exigences diminuent. Alors qu’elle demandait 20.000 tests PCR par jour pour la première phase, la Direction de la santé exige désormais une capacité de 8.822 tests quotidiens, sur une durée de 30 semaines. Thomas Dentzer, coordinateur attaché à la Direction, justifie: «Le LST (large-scale testing) 2.0 assume le rôle d’une surveillance dans la durée de la population luxembourgeoise. Moins de tests sont nécessaires. Le LST 1.0 était plutôt un sprint, tandis que le 2.0 est conçu comme un marathon, avec une grande flexibilité.»

«Nous avons répondu que nous pouvions réaliser 12.000 tests par jour», commente alors Stéphane Tholl. En ce moment, les capacités du laboratoire sont réduites à cause des nombreux départs en vacances (5.000 tests quotidiens la semaine dernière). Mais il se prépare à remonter à 15.000 dépistages par jour dès la semaine prochaine.

L’entreprise attend la décision de la Direction de la santé pour estimer ses besoins en matériel supplémentaire ou non, mais prévoit déjà de recruter entre 30 et 40 personnes. Aujourd’hui, sur ses 250 salariés, une soixantaine travaillent sur le projet de dépistage à grande échelle. En plus des 300 de son partenaire Ecolog, qui s’occupe de la pré-analytique (prélèvements, etc.).

Ketterthill, Bionext Lab et le LNS pour les tests sanguins

Une telle opération demandera un certain budget. Les Laboratoires Réunis ne donnent pas le montant de leur offre. Pour la première partie du dépistage qui s’est terminée le 27 juillet, ils ont pu bénéficier d’un budget de 40 millions d’euros, prolongé jusqu’à fin août pour le testing estival.

Concernant les prélèvements sanguins, qui seront analysés par le Laboratoire national de santé (LNS) pour vérifier la présence d’anticorps, les Laboratoires Réunis ont prévu de confier la mission aux laboratoires Bionext Lab et Ketterthill, qui s’étaient .

«Nous avons fait le choix d’un consortium. Les Laboratoires Réunis sont soumissionnaires et nous sommes leurs sous-traitants», indique ainsi , directeur de Bionext Lab. , à la tête de Ketterthill, précise: «Il faut avoir la capacité de répondre à un appel d’offres si complexe. Les Laboratoires Réunis ont bénéficié d’une certaine logistique pour la mise en place du large-scale testing 1.0. Si nous en avions bénéficié, nous aurions été en mesure d’y répondre, mais là, nous ne pouvons pas.» Ce qui explique l’absence de candidature de leur part. Les deux laboratoires tournent autour des 1.000 tests PCR par jour, sans utiliser la technique du pooling. Dans le cadre du large-scale testing 2.0., ils devraient effectuer jusqu’à 420 prélèvements sanguins au quotidien.