Les labels français et belges sont au coude-à-coude en matière de labellisation de fonds durables. , Novethic (filiale du groupe public français Caisse des dépôts) relève que le label français ISR fait la course en tête en nombre de fonds labellisés (395), tandis que le belge Towards Sustainability, créé en 2019, est en haut de classement en matière d’encours (168 milliards d’euros).
Novethic signale cependant un handicap pour le développement du label français: «Sa faible capacité d’adaptation aux évolutions du marché européen. Il reste le seul à n’avoir aucune exclusion, et le comité chargé de faire évoluer sa méthodologie est à l’arrêt.»
Quant au luxembourgeois Luxflag, il arrive en troisième position, avec 124 fonds labellisés, représentant un total de 52,4 milliards d’euros d’encours. Des chiffres qui ne prennent pas en compte tous les labels de Luxflag: celui dédié à la microfinance ne fait par exemple pas partie du panorama. Ce qui explique la différence entre les chiffres publiés par Novethic et .
Au global, Novethic totalise 935 fonds labellisés, rassemblant plus de 326 milliards d’euros d’encours (chiffres arrêtés le 31 mars 2020), sur un marché européen qui compte environ 60.000 fonds.
Double ou triple labellisation
Les labels sont comparés sur la base de leurs référentiels d’attribution et de leurs exigences d’impact dans le but de faciliter in fine la vie des investisseurs. «Pour que les épargnants européens puissent faire des choix éclairés, ils doivent pouvoir comprendre les qualités durables des différents produits qui leur sont proposés», affirme Novethic.
Les organismes comme Luxflag évaluent en effet les titres présents dans les portefeuilles des fonds, par exemple en récompensant ceux qui appliquent des critères négatifs d’exclusion de certains secteurs d’activité, comme les énergies fossiles.
«Autre tendance forte: le nombre croissant de doubles ou triples labellisations, puisqu’au cours du trimestre, une cinquantaine de fonds supplémentaires ont fait ce choix (et 170 au total, ndlr)», ajoute Novethic.
L’institution regrette au final le manque de standardisation des labels: «Si la dynamique est forte, elle n’est pas accompagnée d’une homogénéisation des référentiels, ce qui complique la tâche des 170 fonds qui ont plusieurs labels de finance durable.»