Une Tesla 3 émettrait entre 156 et 181 grammes de CO 2  par kilomètre selon l’étude, contre 109 grammes pour la dernière Mercedes classe C en motorisation diesel, une de ses concurrentes dans la catégorie des berlines moyennes premium. (Photo: Shutterstock)

Une Tesla 3 émettrait entre 156 et 181 grammes de CO 2 par kilomètre selon l’étude, contre 109 grammes pour la dernière Mercedes classe C en motorisation diesel, une de ses concurrentes dans la catégorie des berlines moyennes premium. (Photo: Shutterstock)

Des chercheurs se sont penchés sur la question des émissions de CO2 émanant des véhicules électriques en Allemagne. Elles seraient supérieures à celles d’un véhicule diesel équivalent à cause de la production des batteries électriques et du charbon qui reste encore une source d’énergie outre-Rhin.

En Allemagne, les voitures électriques émettraient plus de CO2 que leurs homologues roulant au diesel. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par plusieurs chercheurs allemands, et présentée ce mercredi à l’institut Ifo de Munich.

Les chercheurs se sont basés sur la production des batteries électriques, nécessitant notamment une grande production de lithium et de cobalt, dont l’extraction et le traitement sont très énergivores.

Les batteries, émettrices de CO 2

C’est, de plus, le modèle allemand qui a été étudié. Or, le pays de Goethe est encore dépendant du charbon pour produire son électricité (38% selon une étude de l’institut Fraunhofer publiée le 4 janvier), une des énergies qui émettent le plus de gaz à effet de serre.

«La batterie d’une Tesla Model 3 représente entre 11 et 15 tonnes de C02. En tenant compte d’une durée de vie de 10 ans et d’une utilisation à hauteur de 15.000 kilomètres par an, cela revient à 73 à 98 grammes de CO2 par kilomètre», selon les scientifiques allemands cités par Belga.

«Miser sur les moteurs au méthane»

Au total, une Tesla émettrait entre 156 et 181 grammes de CO2 par kilomètre selon l’étude, contre 109 grammes pour la dernière Mercedes classe C en motorisation diesel, une de ses concurrentes dans la catégorie des berlines moyennes premium.

Les chercheurs allemands concluent donc que «pour le climat, il eut été pourtant préférable de miser sur des moteurs au méthane (gaz naturel). Leurs émissions de CO2 sont un tiers plus basses que celles du moteur diesel.»