Le géant de la fast-fashion Shein qui propose entre 2.000 et 10.000 nouvelles références par jour devra revoir ses plans. Le groupe qui distribue ses produits dans plus de 150 pays à travers le monde envisageait de délocaliser une partie de sa production en dehors de la Chine, dans le contexte de guerre commerciale avec les États-Unis.
Ce qui n’est pas du goût de Pékin qui craindrait des pertes d’emploi si Shein devait diversifier sa chaîne d’approvisionnement pour contourner les droits de douane, rapporte l’agence Bloomberg. Le gouvernement chinois demande ainsi à Shein de «revoir ses plans».
Au-delà des hausses de droits de douane, dont une surtaxe additionnelle de 20% qui passerait à 54% dès le 9 avril, l’entreprise pourrait aussi être impactée par une autre mesure annoncée par Donald Trump: une taxe sur les petits colis de moins de 800 dollars à leur arrivée aux États-Unis. Le décret en question annule l’exemption des droits de douane dont bénéficiaient les petits colis en provenance de Chine. Un mécanisme qui a jusqu’alors permis aux géants chinois du commerce en ligne comme Shein ou la plateforme similaire Temu de se développer aux États-Unis. Cette nouvelle règle entrera en vigueur le 2 mai.
Pour des enseignes à très bas coûts telles que Shein et ses produits à prix cassés, il sera désormais très difficile, voire impossible, de bénéficier de l’exemption qui reste valable au-delà de 800 euros. Par ailleurs, le président américain a aussi menacé d’imposer des taxes additionnelles à hauteur de 50% sur les importations chinoises si Pékin persiste à vouloir appliquer des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains.