La Banque centrale européenne (BCE) a t de la zone euro de 25 points de base pour la cinquième fois consécutive, portant ainsi la baisse totale à 125 points de base depuis juin 2024. La dernière décision, annoncée le 30 janvier 2025, intervient en dépit d’une légère hausse de l’inflation, l’inflation de base et l’inflation des services restant supérieures à l’objectif de 2% de la BCE.
En conséquence, les taux de la facilité de dépôt, des opérations principales de refinancement et de la facilité de prêt marginal seront abaissés respectivement à 2,75 %, 2,90 % et 3,15 % à compter du 5 février 2025.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré que cette baisse reflétait les perspectives d’inflation révisées par le conseil des gouverneurs ainsi que les conditions économiques actuelles. , largement anticipée par les économistes, témoigne de l’engagement de la BCE à trouver un équilibre entre la maîtrise de l’inflation et le soutien à la croissance économique.
Un jour plus tôt, le 29 janvier, la Réserve fédérale américaine a décidé de maintenir ses taux à 4,25%-4,50%, en invoquant la solidité du marché du travail et la persistance de l’inflation. La Fed a réduit ses taux de 100 points de base au total au cours des quatre derniers mois de 2024, creusant ainsi l’écart entre la politique monétaire des États-Unis et celle de la zone euro.
Mme Lagarde a souligné que le «processus de désinflation est bien engagé», l’inflation évoluant globalement en ligne avec les projections et devant revenir à l’objectif de 2 % dans le courant de l’année. Alors que l’inflation intérieure reste élevée – en grande partie en raison des ajustements retardés des salaires et des prix – la croissance des salaires se modère et les bénéfices des entreprises absorbent une partie des pressions inflationnistes.
Les baisses de taux de la BCE rendent progressivement les emprunts plus abordables pour les entreprises et les ménages, a noté Mme Lagarde. Toutefois, les conditions de financement restent serrées, car la politique monétaire reste restrictive et les hausses de taux passées continuent de se répercuter sur les prêts existants. Bien que les vents contraires persistent, la hausse des revenus réels et l’assouplissement des politiques devraient favoriser une reprise de la demande au fil du temps.
À l’avenir, Mme Lagarde reste déterminée à stabiliser l’inflation à l’objectif de 2%. Soulignant l’approche habituelle de la BCE, elle a déclaré que les décisions de politique monétaire continueront d’être guidées par les données économiques entrantes, les tendances de l’inflation et la transmission de la politique monétaire, «sans engagement préalable sur une trajectoire de taux spécifique».
La prochaine réunion du conseil des gouverneurs dans le cadre de la politique monétaire aura lieu le 6 mars 2025.
Cet article a été et traduit et édité en français.