Christine Lagarde: «Dans les conditions actuelles d’incertitude croissante, [le Conseil des gouverneurs] suivra une approche dépendante des données et de chaque réunion pour déterminer l’orientation appropriée de la politique monétaire.» (Photo : BCE/Archives)

Christine Lagarde: «Dans les conditions actuelles d’incertitude croissante, [le Conseil des gouverneurs] suivra une approche dépendante des données et de chaque réunion pour déterminer l’orientation appropriée de la politique monétaire.» (Photo : BCE/Archives)

Malgré une légère hausse de l'inflation dans la zone euro en février, la Banque centrale européenne a procédé à une baisse des taux de 25 points de base, privilégiant le soutien à l'économie plutôt que les préoccupations inflationnistes, la croissance restant atone.

Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a réduit les taux d'intérêt de la zone euro de 25 points de base pour la sixième fois consécutive, ce qui porte à 150 points de base la réduction totale depuis juin 2024.  , intervient malgré une légère hausse de l'inflation en février, l'inflation de base et l'inflation des services restant supérieures à l'objectif de 2% de la BCE.

En effet, le taux de la facilité de dépôt (DFR), le taux des opérations principales de refinancement (MRO) et le taux de la facilité de prêt marginal seront abaissés à 2,50 %, 2,65 % et 2,90 % respectivement, à compter du 12 mars 2025.

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré que cette baisse reflétait les perspectives d'inflation révisées par le conseil des gouverneurs et les conditions économiques actuelles. par les économistes et témoigne de l'engagement de la BCE à trouver un équilibre entre la maîtrise de l'inflation et la croissance économique.

Mme Lagarde a souligné que le processus de désinflation restait en bonne voie, l'inflation évoluant largement comme prévu dans les projections précédentes de la BCE. Elle a noté que les dernières prévisions suggèrent que l'inflation globale atteindra en moyenne 2,3% en 2025 avant de se stabiliser progressivement autour de l'objectif à moyen terme de 2% de la BCE. Toutefois, les pressions inflationnistes intérieures persistent, principalement en raison d'ajustements salariaux en retard par rapport à la précédente poussée inflationniste.

Mme Lagarde a fait valoir que les baisses de taux rendaient les emprunts moins coûteux pour les entreprises et les ménages. Toutefois, la transmission des hausses de taux passées continue de peser sur l'activité de prêt, la croissance globale du crédit restant modérée. Alors que l'assouplissement de la politique monétaire devrait soutenir la demande, les projections de croissance économique pour 2025 et 2026 ont été revues à la baisse, reflétant des exportations et des investissements plus faibles dans un contexte d'incertitude mondiale accrue.

En ce qui concerne l'avenir, Mme Lagarde a réaffirmé que la BCE adoptera une approche dépendant des données et de chaque réunion pour déterminer la trajectoire future des taux d'intérêt. Elle a souligné que le conseil des gouverneurs reste déterminé à assurer la stabilisation de l'inflation à son objectif de 2% de manière durable, sans s'engager à l'avance sur une trajectoire de taux spécifique.

La prochaine réunion de politique monétaire aura lieu dans six semaines, le 17 avril.

Cet article a été et traduit et édité en français.