Lancé en avril 2018, Kussbus avait ouvert deux lignes, en France et en Belgique, effectuant plus de 3.000 trajets en moins d’un an. (Photo: Kussbus)

Lancé en avril 2018, Kussbus avait ouvert deux lignes, en France et en Belgique, effectuant plus de 3.000 trajets en moins d’un an. (Photo: Kussbus)

Le service de navette connectée s’arrête. La start-up luxembourgeoise explique ce choix par sa volonté de se concentrer sur le développement de sa technologie et la réponse à des appels d’offres dans les pays limitrophes.

«Kussbus ferme ses portes aujourd’hui. Merci à tous les usagers d’avoir utilisé le service. Toute l’actualité de l’entreprise UFT bientôt disponible sur .» C’est par ce tweet diffusé ce mercredi que la start-up luxembourgeoise a expliqué l’arrêt de son service de navette connectée.

«Nous avons fait le choix, en début d’année, de nous concentrer sur le développement de notre technologie et de travailler en plus étroite collaboration avec les pouvoirs publics et les opérateurs de transport pour l’organisation et le déploiement de transport adapté à la demande», explique à Paperjam Annunziata Favasuli, porte-parole de la société luxembourgeoise Utopian Future Technologies (UFT), à l’origine de Kussbus. La navette qui reliait la France au Kirchberg avait déjà été arrêtée en fin d’année dernière.

Une technologie qui connecte tous les acteurs du transport

L’entreprise luxembourgeoise développe une plate-forme digitale, toujours dans le but d’«améliorer les solutions de mobilité», qui permet d’organiser un planning des transports, «pour en faire un service à la demande, finalement sur le même modèle que Kussbus», ajoute Annunziata Favasuli.

Les appels d’offres visés par UFT sont lancés par des villes ou des opérateurs. «Nous nous concentrons pour le moment sur l’Europe, et plus particulièrement les pays limitrophes. Notre technologie est un moteur d’optimisation, qui diffuse des informations à la fois aux clients, aux chauffeurs et aux opérateurs. Elle connecte tous les acteurs entre eux.»

Une décision «pas facile à prendre»

L’entreprise luxembourgeoise créée en 2017, qui emploie actuellement une quinzaine de personnes, s’adresse ainsi aux professionnels. «La gestion opérationnelle que nous réalisions avec Kussbus n’était pas notre cœur de métier à la base, mais le succès a été au rendez-vous, avec plus de 3.000 trajets réalisés en moins d’un an sur nos liaisons entre le Luxembourg, la Belgique et la France. Arrêter ce service n’a pas été une décision facile, mais notre but est de renforcer notre technologie, et il n’est pas exclu que Kussbus revienne sur le marché une fois notre nouveau segment d’activité développé», confie Annunziata Favasuli.