Mark Kepeneghian, Arnaud Mournetas, Mathieu Esteve et Jérémy Lachaud sont les quatre fondateurs de la française Kriptown, une «néobourse» pour les PME et les start-up. (Photo: Kriptown)

Mark Kepeneghian, Arnaud Mournetas, Mathieu Esteve et Jérémy Lachaud sont les quatre fondateurs de la française Kriptown, une «néobourse» pour les PME et les start-up. (Photo: Kriptown)

Variante française de la start-up luxembourgeoise Stokr, Kriptown a annoncé avoir levé 1,35 million d’euros auprès du fonds luxembourgeois Accurafy et d’institutionnels. Objectif: se lancer en Europe et séduire la Bourse de Luxembourg avec sa solution entre le crowdfunding et l’ICO à destination des start-up et des PME.

Le sujet est bien connu au Luxembourg avec une plateforme comme Stokr: comment aider les PME à trouver des liquidités via la blockchain et des tokens. C’est aussi le cœur d’activité de la fintech française Kriptown, qui vient d’annoncer une levée de fonds de 1,35 million d’euros auprès du fonds luxembourgeois Accurafy IV, et qui entend en profiter pour accélérer ses activités, en France, mais aussi en Europe.

Son fondateur et CEO, Mark Kepeneghian, a confié à L’Usine digitale qu’il souhaite étendre son activité au Luxembourg. «La Bourse du Luxembourg étant très ouverte aux innovations et le marché très demandeur», dit l’ancien trader.

La start-up trie les dossiers et réalise une due diligence avant d’autoriser une start-up ou une PME à lancer sa levée de fonds sur sa plateforme. Elle devrait en mettre une vingtaine en piste d’ici le printemps, contre une participation à l’étude du dossier et 4% sur la levée de fonds.

Une fois que les investisseurs, à partir d’un euro via Visa, Mastercard ou un virement Sipa, ont acquis les tokens disponibles, ils peuvent les conserver en espérant que la valeur de la société augmente et qu’ils soient recherchés, les échanger sur un marché secondaire, également contrôlé par la start-up, ou les utiliser dans le shop, qui permet de bénéficier d’avantages liés à l’entreprise.

Kriptown avait annoncé fin janvier être enregistrée auprès de l’Autorité des marchés financiers comme «prestataire de services sur actifs numériques (PSAN)» et indique agir comme agent d’émetteur de monnaie électronique, Mangopay, une filiale de Leetchi (Crédit Mutuel Arkéa), enregistré comme cela à la CSSF.

À la différence de Stokr, la plateforme ne donne aucun droit de vote ou d’actions «traditionnelles» de la société. Les plus-values sur ces tokens sont taxées à 30% en France.

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