David Capocci, managing partner depuis octobre 2020, veut tirer des leçons pour l’avenir de la période liée au coronavirus. (Photo: KPMG Luxembourg)

David Capocci, managing partner depuis octobre 2020, veut tirer des leçons pour l’avenir de la période liée au coronavirus. (Photo: KPMG Luxembourg)

KPMG Luxembourg a terminé l’exercice 2020 sur une légère progression de 1% grâce à l’activité d’audit. La nouvelle équipe en place, menée par David Capocci, entend faire de l’innovation le véritable nerf de la croissance.

Élu par ses pairs en tant que managing partner de KPMG Luxembourg à la veille du confinement, mi-mars 2020, a entamé son mandat de quatre ans le 1er octobre dans un climat évidemment particulier. «J’avais, lors de mon élection, insisté sur la priorité à accorder à notre personnel et à nos clients. Le Covid nous a forcés à nous concentrer sur ces deux piliers plus que jamais», pointe-t-il.

Une année à part donc, d’autant que six mois de l’exercice 2020, dont les résultats ont été présentés ce 20 janvier en matinée, ont été vécus dans le contexte de la présence du virus. Le cabinet d’audit et de conseil a quand même pu annoncer une légère croissance de 1% (235 millions d’euros), .

L’audit n’a pas souffert et clôture l’année sur une belle croissance de 9% (112 millions), alors que les départements Conseil (65 millions) et Fiscalité (58 millions) affichent respectivement des reculs de 4% et 5%.

Dans ce nouveau contexte pour les entreprises, il faut miser sur l’agilité du personnel.
David Capocci

David Capoccimanaging partnerKPMG Luxembourg

Pour le nouveau managing partner, les longs mois vécus dans le contexte de la pandémie, s’ils ont eu pour effet de réduire l’activité et ont donc pesé sur les résultats, ont aussi permis de tirer certaines leçons. Et chez KPMG, la principale est qu’il faut miser en priorité sur l’innovation. «Dans ce nouveau contexte pour les entreprises, il faut miser sur l’agilité du personnel», pointe David Capocci. «Nous voulons que l’ensemble de nos collègues libèrent l’entrepreneur qui est en eux.»

«L’innovation doit vraiment être ancrée dans notre organisation», appuie , chief innovation officer. À titre d’exemple, il cite du Sustainable Investment Framework Navigator, qui doit permettre aux investisseurs et gestionnaires d’actifs d’être mieux informés de l’impact environnemental et social (les critères ESG) de leurs investissements.

Un hub dans la gestion d’actifs et l’alternatif

Mais KPMG Luxembourg voit aussi de nouvelles opportunités dans la gestion d’actifs et les investissements alternatifs, des activités qui ont connu une croissance de 31% en trois ans au sein du cabinet. David Capocci n’hésite pas à émettre la vision du Luxembourg en tant que hub d’expertise dans ces domaines pour les autres grandes places financières, qu’elles soient au Royaume-Uni, en Irlande ou aux États-Unis.

Pour Stanislas Chambourdon, head of sales and markets, «il faut miser sur le souci d’externalisation d’activités non essentielles de la part de nos clients gestionnaires d’actifs qui veulent améliorer la flexibilité de leurs activités».

Enfin, alors que KPMG «worldwide» se donne pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2030, l’entité grand-ducale veut atteindre cet objectif dès la fin de cette année. «Au niveau du bâtiment, nous utilisons déjà 100% d’énergies renouvelables», explique David Capocci. «Les prochaines étapes viseront à transformer le parc automobile avec des voitures électriques, à revoir notre politique de voyages une fois le Covid derrière nous et à réduire l’ensemble des émissions liées à notre activité. Ce qui ne pourra pas être atteint sera compensé en finançant différents projets environnementaux.»