Andy Bowyer s’attaque à un marché à 26 milliards de dollars et veut être parmi les premiers à délivrer des données de géolocalisation sensibles. (Photo: Kleos Space)

Andy Bowyer s’attaque à un marché à 26 milliards de dollars et veut être parmi les premiers à délivrer des données de géolocalisation sensibles. (Photo: Kleos Space)

Sans même attendre d’être dans l’espace, Kleos Space a annoncé mardi après-midi commercialiser ses trois premières offres. Et le téléphone a sonné directement.

Andy Bowyer a bien compris le Luxembourg. La notion de «first mover», surtout. Sans attendre le lancement de ses premiers nanosatellites, pour l’instant programmés avant l’été, le CEO de Kleos Space a annoncé une première offre commerciale mardi, une précommande.

Guardian RF, Guardian Locate et Guardian UDT offriront les données de reconnaissance par radiofréquence par le biais des satellites de Kleos dès cet été, après la collecte de la mission d’exploration de la start-up et le traitement des données par les algorithmes de géolocalisation au sol.

La première est une offre brute de données, sans aucun traitement. La deuxième est accompagnée d’un premier traitement qui permet au client d’ajouter ces analyses à ses propres données pour les comparer. Et la troisième permet de customiser les données espérées. La société n’a pas communiqué de tarifs, pour rester accessible à toute demande, fait-elle savoir.

Un marché à 26 milliards de dollars

«La précommande est une étape importante vers la commercialisation de nos produits de données auprès de grands clients du marché de destination. Notre nouveau site définit clairement notre offre de produits et permet aux utilisateurs finaux de précommander des ensembles de données qui complètent leurs ressources de données existantes, ce qui permet une précision accrue et une meilleure connaissance de la situation», explique Andy Bowyer dans son communiqué. 

En clair, Kleos Space discute déjà avec certains gouvernements dans la plus grande confidentialité et espère voir des sociétés privées, de surveillance ou de logistique, par exemple, se joindre à la boucle.

Le marché de l’intelligence, de la surveillance et de la reconnaissance est estimé à 26 milliards de dollars. Kleos Space s’est donné pour objectifs de protéger les frontières et les ressources, et de sauver des vies en fournissant des services mondiaux de renseignement et de géolocalisation. «Lorsque les navires éteignent leurs transpondeurs en mer, nos satellites peuvent capturer les autres activités de transmission des navires depuis l’espace. Ces autres données sont essentielles pour les gouvernements et leur donneront la possibilité de suivre les navires utilisés par les passeurs de drogue et de personnes, les terroristes, les pirates, les pêcheurs illégaux et ceux qui ont besoin de recherche et de sauvetage», déclarait Andy Bowyer lors de la présentation de sa société au côté du ministre de l’Économie, , en août.

20 nanosatellites pour une couverture mondiale

Et autant que le «payload» soit «bien chargé», autrement dit qu’il ait des commandes. Construits par GomSpace, les satellites de la mission d’exploration de Kleos seront prêts à être lancés à bord d’une fusée Electron de Rocket Lab depuis la Nouvelle-Zélande. À terme, une vingtaine de satellites devraient être en orbite basse pour offrir une couverture mondiale.

La société luxembourgeoise a clôturé avec succès un financement de 6,96 millions d’euros et a commencé à être négociée à la . Depuis, elle est également .