Stéphanie Lamberty a lancé son e-shop dédié au vrac en avril dernier, après une carrière de 18 ans sur la place financière. (Photo: Paperjam)

 Stéphanie Lamberty a lancé son e-shop dédié au vrac en avril dernier, après une carrière de 18 ans sur la place financière. (Photo: Paperjam)

Quand l’e-commerce rencontre les produits sans emballage jetable, cela donne Kilogram.lu, un portail luxembourgeois lancé au printemps dernier qui veut mettre en avant les produits locaux. Présentation.

Faire ses courses depuis son canapé sans générer de déchets tout en soutenant les producteurs locaux: voilà l’approche de , une plateforme luxembourgeoise de commerce en ligne lancée en avril dernier.

«Passer au vrac, c’est un changement difficile à actionner pour beaucoup de consommateurs, mais j’aimerais réussir à le faciliter avec Kilogram», explique sa fondatrice, Stéphanie Lamberty.

Celle-ci a investi 20.000 euros dans la création de sa start-up basée sur la commune de Steinfort. Parmi ses plus grosses dépenses figure l’achat de 5.600 bocaux consignés qu’elle a estampillé du logo de son entreprise. «Cela n’a pas été facile de dénicher des bocaux au niveau local, car la majorité provient de Chine, mais j’y suis parvenue en trouvant un fournisseur à Cologne», développe l’entrepreneuse.

Quant aux fournisseurs, ils jouent aussi le jeu du zéro déchet avec l’utilisation de contenants de grande taille réutilisables. Sur les 300 références actuellement disponibles en épicerie sucrée, salée et produits non alimentaires, plus du tiers proviennent d’un rayon de moins de 50km autour de l’atelier.

«J’aimerais être une porte d’entrée vers ces producteurs locaux et les mettre en avant», assure Stéphanie Lamberty. 98% des références de la gamme sont aussi labellisées bio, un plus, mais «pas un must absolu».

Deux points de retrait et un service de livraison

La néo-épicière se charge de la préparation des commandes et propose aux clients de venir les retirer soit à Steinfort soit à la galerie Subtile, située à Luxembourg-Ville. «D’autres points de retrait sont à l’étude, notamment au Nord, au Sud et à l’Est du Luxembourg».

Un service de livraison est également assuré au Grand-Duché ainsi que dans les communes d’Arlon et d’Attert, côté belge.

Les anciens clients d’Ouni sont à la recherche de solutions.

Stéphanie LambertyfondatriceKilogram

«Il y a de la demande et les volumes progressent», assure l’entrepreneuse qui ajoute que «les anciens clients d’Ouni – – sont à la recherche de solutions et il n’existe quasi pas d’autre magasin spécialisé dans les solutions en vrac au Luxembourg».

Si le vrac s’est installé dans quelques enseignes de grande distribution comme Auchan ou certains magasins Cactus, par exemple, il a aussi parfois tourné court comme chez Cora Concorde où a cessé ses activités.

La demande pour les produits en vrac entre d’un côté, des consommateurs désireux de réduire leur empreinte énergétique et de l’autre, des entreprises friandes de produits en vrac sur fond d’essor des stratégies RSE.

De la place financière à la vente au détail

Sensible à la réduction des déchets, Stéphanie Lamberty est passée au vrac il y a cinq ans environ et le premier confinement a été l’occasion pour l’ancienne coopératrice d’Ouni de faire germer l’idée d’une plateforme combinant les aspects du web connu pour ses «drive» et ceux du vrac.

Aidée par le programme d’accompagnement Impuls de nyuko et un package Fit 4 Digital de Luxinnovation, la chargée de projets en banque a finalement tourné le dos à la place financière pour se consacrer à son défi entrepreneurial.


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Celui-ci cible bien plus que les adeptes du vrac puisque l’accent est également porté sur la consommation locale et responsable. Kilogram promet aussi un «prix juste» calculé sur base de relevés opérés sur les références proposées. «La philosophie est de rendre le vrac, le bio et le local tout simplement accessible», résume Stéphanie Lamberty. À terme, elle ambitionne d’accroître sa gamme vers 800 à 1.000 références.