L’enseigne d’une boutique Gucci à Milan. (Photo: Shutterstock)

L’enseigne d’une boutique Gucci à Milan. (Photo: Shutterstock)

Le groupe français de luxe Kering a annoncé jeudi avoir conclu un accord avec le fisc italien dans le cadre d’une procédure pour fraude fiscale pour sa marque Gucci. L’accord porte sur un montant de 1,25 milliard d’euros à régler.

Kering a déjà fait ses comptes. Et le groupe de luxe français, détenu par François-Henri Pinault, qui possède notamment Gucci, les précise  annonçant l’accord conclu avec le fisc italien au terme d’une procédure pour fraude fiscale:

«En première estimation, l’impact de cet accord sur les comptes consolidés de Kering devrait se matérialiser en 2019 par la comptabilisation en résultat d’une charge d’impôt complémentaire de l’ordre de 600 millions d’euros, et en trésorerie par le décaissement d’une somme de 1.250 millions d’euros.»

Le montant des impôts supplémentaires à payer est de 897 millions d’euros, auxquels s’ajoutent des pénalités et intérêts, soit 1,25 milliard d’euros.

Le fisc italien enquêtait via le Parquet de Milan autour des opérations intragroupes menées entre l’Italie et la Suisse (via sa plate-forme logistique – Luxury Goods International, LGI), où la fiscalité est plus favorable.

Kering précise dans son communiqué: «L’accord, trouvé au terme d’une analyse approfondie et dans un esprit collaboratif mutuel, reconnaît que les réclamations soulevées par l’audit fiscal concernaient, d’une part, l’existence d’un établissement stable en Italie sur la période 2011-2017, avec les profits associés, et, d’autre part, les prix de transfert intragroupes appliqués pour la même période entre LGI et Guccio Gucci SPA.»

L’enquête en cours depuis fin 2017 avait pour origine le témoignage d’un ancien cadre de Kering, Carmine Rotondaro, également accusé de fraude fiscale. Ce dernier était responsable mondial des programmes immobiliers du groupe. Il a alimenté l’enquête avec des documents internes récupérés avant son licenciement, en 2015.