Après des mois à y penser, Kamel Amroune en est sûr: c’est à connecter des points qu’il veut continuer à œuvrer. D’où The Dots. (Photo: Studion Photography)

Après des mois à y penser, Kamel Amroune en est sûr: c’est à connecter des points qu’il veut continuer à œuvrer. D’où The Dots. (Photo: Studion Photography)

Il n’est pas l’épouse de l’ancien président français (à l’Atelier le 17 octobre), n’a pas écrit la bande originale d’«Amélie Poulain» (le 20) et ne rape pas comme Bosh (le 27), mais Kamel Amroune a rempli l’Atelier, mardi dernier, pour le lancement de son nouveau projet, The Dots.

Le matin du 12 juin 2005, «il s’est réveillé avec des papillons dans le ventre», a longtemps raconté sa femme, Laurene. «Je ne l’avais jamais vu plus nerveux.» Pourtant, Steve Jobs avait répété son discours à des dizaines de reprises, parlant à voix haute dans la maison silencieuse ou profitant de l’audience familiale à ses lèvres suspendues. En une quinzaine de minutes, comme John F. Kennedy, Martin Luther King ou Sheryl Sandberg, le génie d’Apple allait prononcer le discours d’investiture de la 114e promotion de l’université de Stanford.

«Vous ne pouvez connecter (les points de votre vie, ndlr) qu’en regardant en arrière. Vous devez avoir confiance et vous dire que les points se connecteront d’une manière ou d’une autre dans votre avenir», assurait alors Steve Jobs, comme un encouragement à croire en nous, à croire que les gens que nous rencontrons et que ce que nous faisons modèle de façon presque invisible ce que nous sommes et ce que nous serons.

Plus de 15 ans plus tard – et bien qu’aucun journaliste n’ait été invité à témoigner de la soirée de lancement de The Dots –, Kamel Amroune cachait à peine la même nervosité que celui à qui il a emprunté les codes pour lancer sa nouvelle aventure entrepreneuriale. «C’est l’entreprise de ma vie!», a-t-il confié à un journaliste invité à ne pas s’inviter comme journaliste à l’événement de lancement, avant les concerts de Carla Bruni (le 17), de Yann Tiersen (le 20) et Bosh (le 27).

Les personnalités de la tech étaient au rendez-vous

Assez poétiquement, pendant que les invités montraient patte blanche – et accessoirement qu’ils étaient vaccinés ou testés – avant de prêter leur image à la photo pour la postérité, deux magiciens numériques jouaient avec les points sur scène sans savoir comment leur spectacle se terminerait.

Chaussures rouges à la Nagui, occupé avec les candidats de «N’oubliez pas les paroles», l’ex-chef d’orchestre de l’ICT Spring répétait les siennes, de paroles. «Oh, mon discours ne sera pas long», confiait-il. Le temps de placer le contexte, de présenter sa nouvelle équipe et de déterrer un vieux mail de sa nouvelle «partner in crime», Virginie Huvelle, dans lequel elle lui promettait un bel avenir s’il persévérait.

Mais l’imposant parterre de personnalités de la tech était plus impatient, après des mois de Covid et de conférences vidéo, de partager un verre. Ce n’est que là, paraît-il, que se dessinèrent ces fameux liens entre les points du passé qui donnent du sens à l’avenir.