Pour la quatrième année consécutive, le Luxembourg participe à la Biennale d’Architecture de Venise, participations qui furent toujours commanditées par le Ministère de la Culture et, jusqu’à la dernière édition en 2008, conçues et coordonnées par la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie. Pour l’édition 2010, c’est la première fois que la Fondation a lancé un appel à projet en vue de concevoir une exposition en réponse au thème général de la manifestation. Le jury évaluant les projets soumis fut composé par Dr. Rena Wandel-Hoefer, Présidente du jury, architecte, Christian Bauer, Président de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, architecte, Mike Koedinger, éditeur, Hans Fellner, libraire et historien de l’art, Tatiana Fabeck, architecte, Bohdan Paczowski, architecte, Andrea Rumpf, directrice de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie. C’est le projet du collectif KadapaK and guests qui a été retenu.
Le projet Rock-Paper-Scissors a été pensé dans le but de susciter, d’illustrer des interrogations sur le sens, les limites et les possibilités de l’architecture aujourd’hui, au niveau de la pratique professionnelle aussi bien qu’au niveau de l’espace vécu.
Rock-Paper-Scissors est un jeu universel. Son nom fait comme coïncidemment référence aux outils de la création et de la réalisation architecturales. La règle du jeu veut que les relations entre les différents éléments (pierre, papier et ciseaux) soient caractérisées par des rapports de force. Ces derniers déterminent la victoire ou la destruction des éléments.
L’exposition évoquera le domaine de l’architecture à travers six installations. Ces dernières illustreront des aspects du contexte dans lequel s’effectue la pratique architecturale contemporaine - aspects ambivalents et caractérisés par des rapports de force certains.
Les thématiques traversées seront : le contexte culturel, le paysage de la consommation, le cycle des choses, les échéances et déchéances, les rapports de force entre acteurs, les notions de pérennité, d’éphémérité, la valeur de l’espace confrontée à la place et à l’échelle de l’homme, les dimensions du quotidien, ...
La scénographie, interpelante et contrastée, a l’ambition de produire par ailleurs un lieu spécifique propice à l’accueil des débats. En effet, le pavillon invitera le visiteur à intervenir, à laisser sous diverses formes une mémoire de son passage, de sa venue, de ses idées : rester, toucher, utiliser, déplacer, emporter, ajouter, abandonner, marquer, créer, etc.
L’objectif de l’exposition est de se saisir de thématiques globales qui concernent l’ensemble des acteurs et des usagers de l’architecture et d’ouvrir ainsi les débats à chacun.