«Nous ne sommes pas en guerre et nous ne sommes pas des ennemis», a lancé l’ancien Premier ministre.  (Photo: Anthony Dehez/archives)

«Nous ne sommes pas en guerre et nous ne sommes pas des ennemis», a lancé l’ancien Premier ministre.  (Photo: Anthony Dehez/archives)

Interrogé ce jeudi par la radio-télévision publique britannique, l’ancien Premier ministre et président de la Commission européenne a critiqué l’approche européenne en matière de vaccination. Et déclaré qu’une «guerre des vaccins» pourrait nuire à l’UE. 

Avant que , y était allé d’une sortie sur les ondes de la BBC.

L’ancien président de la Commission européenne, prédécesseur à ce poste d’Ursula von der Leyen, avait critiqué l’approche européenne en matière de vaccination par rapport à celle de la Grande-Bretagne, où le déploiement a été plus rapide.

L’ancien Premier ministre n’est pas vraiment fan non plus du contrôle accru des exportations de vaccins hors de l’UE. «Cela pourrait nuire gravement à la réputation de l’Union européenne, qui était autrefois la championne du libre-échange dans le monde. Et donc je ne pense pas que ce soit la bonne façon de faire», a-t-il déclaré.

Il a ensuite évoqué la «guerre des vaccins» qui est en train de s’installer, notamment concernant AstraZeneca, l’UE et le Royaume-Uni étant en désaccord sur la gestion des stocks de vaccins produits sur le continent par le groupe suédo-britannique.

«Je pense que nous devons nous retirer d’une guerre des vaccins. Je pense qu’il y a de la place pour le dialogue, pour les discussions, pour développer des arguments de part et d’autre de la Manche. Personne en Grande-Bretagne, personne en Europe ne comprend pourquoi nous assistons à une stupide guerre des vaccins… Nous ne sommes pas en guerre et nous ne sommes pas des ennemis. Nous sommes des alliés», a-t-il notamment lancé.

«L’Union européenne a été trop prudente»

Avant d’enchaîner sur la gestion de la campagne de vaccination au sein de l’UE. «Je voudrais que les États membres et la Commission européenne accélèrent les efforts pour fournir des vaccins à tous et à chacun dans l’Union européenne. La Grande-Bretagne est en avance pour différentes raisons, parce que la Grande-Bretagne a pris la décision d’adopter une approche décisionnelle d’urgence, alors que l’Union européenne, la Commission et les États membres étaient plus conscients de leur budget… Nous étions trop prudents.»

«Un départ de Mme von der Leyen ne serait pas utile»

Interrogé ensuite sur la question de savoir si son successeur allemand, Ursula von der Leyen, devait démissionner, Juncker a répondu: «Ce ne sont pas des échecs de la Commission. Ce sont des échecs des États membres, et je ne pense donc pas qu’un départ de Mme von der Leyen serait utile. Au contraire, cela prolongerait les délais dont nous sommes responsables. Il est trop facile de mettre toute la responsabilité sur les épaules de la Commission et de Mme von der Leyen.»