Plusieurs membres du conseil d’administration de Letzpact, dont sa présidente Laurence Ponchaut, son vice-président Gerry Wagner et sa secrétaire générale Mathilde Brasseur. (Photo: Letzpact)

Plusieurs membres du conseil d’administration de Letzpact, dont sa présidente Laurence Ponchaut, son vice-président Gerry Wagner et sa secrétaire générale Mathilde Brasseur. (Photo: Letzpact)

L’asbl Letzpact, qui a pour mission de représenter les professionnels des affaires publiques au Luxembourg, organise le 14 juillet une table ronde sur la transparence.

C’était une des promesses de ce gouvernement: la création d’un registre de transparence des affaires publiques. Si, en Europe, la question de la transparence ne se pose plus dans bon nombre d’États membres, le débat semble plus houleux au Luxembourg malgré l’existence d’un registre de la Chambre depuis début 2022.

Un registre de transparence est une base de données répertoriant les organisations qui cherchent à influencer le processus législatif et de mise en œuvre des politiques. Il met en évidence les intérêts défendus, et permet ainsi au public d’exercer une surveillance et offre la possibilité aux citoyens et à d’autres groupes d’intérêts de suivre les activités des lobbyistes.

La levée du voile sur les activités de lobbying et le renforcement de la transparence dans le secteur des affaires publiques est un processus à l’œuvre depuis plus d’une décennie en Europe, avec un premier souffle provenant des Institutions européennes qui ont établi en 2011 un registre de transparence pour le Parlement européen. De nombreux États membres ont ensuite suivi cette tendance tels que la France, les Pays-Bas, la Belgique ou encore l’Allemagne.

Bien sûr, le niveau de détail de ces registres varie d’un pays à l’autre. Mais avant tout, ils mettent en avant la volonté des professionnels des affaires publiques de faire preuve d’éthique dans leur travail et d’être davantage ouverts sur les intérêts qu’ils représentent.

Au Luxembourg, la Chambre a adopté, fin 2021, un registre qui invite tout représentant d’intérêts qui interagissent avec les députés dans l’objectif de promouvoir et défendre leurs intérêts à s’y inscrire.

Letzpact appelle à plus de transparence

Pour Letzpact, ce registre est une première avancée vers plus de transparence au Luxembourg. En effet, l’association Letzpact a été créée en 2021 afin d’organiser, de promouvoir, de représenter et d’apporter un soutien aux professionnels des affaires publiques au Luxembourg et à l’étranger, elle promeut notamment la transparence des pratiques d’affaires publiques.

Or, à l’heure actuelle au Luxembourg, la notion même de «Responsable des affaires publiques» reste floue et aux contours évasifs. Cette profession encore méconnue ici joue pourtant un rôle pivot dans la définition des politiques. En effet, le «représentant d’intérêts», plus communément appelé lobbyiste, est un influenceur. Il défend auprès des autorités publiques les intérêts d’un groupe, une entreprise ou d’un organisme privé. C’est un facilitateur du dialogue entre ces deux sphères qui participe ainsi à la création d’un dialogue démocratique.

Un débat sur la transparence au Luxembourg, le 14 juillet

Dans le cadre de ses efforts, Letzpact organise, le 14 juillet, une table ronde à laquelle les entreprises, les associations, la société civile et les décideurs politiques sont invités à engager un dialogue ouvert sur la question de la transparence. Interviendront à cette occasion, la Commission européenne qui présentera ses recommandations relatives à la transparence inscrites dans son rapport annuel sur l’État de droit. Mais aussi, un représentant d’EPACA «European Public Affairs Consultancies Association», la Fedil, Sven Clement (Parti Pirate) et Christophe Hansen (député européen PPE, Parti chrétien social luxembourgeois).

Inscription à la table ronde:

Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à vous rendre .