Il faudrait environ 1,7 fois la planète Terre pour être dans une situation d’équilibre écologique au niveau mondial. Et plus de huit planètes si chaque habitant consommait autant qu’un Luxembourgeois. (Photo: Shutterstock)

Il faudrait environ 1,7 fois la planète Terre pour être dans une situation d’équilibre écologique au niveau mondial. Et plus de huit planètes si chaque habitant consommait autant qu’un Luxembourgeois. (Photo: Shutterstock)

Ce lundi 14 février a lieu le jour du dépassement du Luxembourg: si chaque habitant de la planète consommait comme un Luxembourgeois, les ressources de la Terre pour un an seraient épuisées au bout d’un mois et demi. Seul le Qatar fait pire.

Comme chaque année, le Luxembourg est le pays parmi les moins bien classés de l’association américaine Global Footprint Network. Celle-ci calcule l’«overshoot day», ou jour du dépassement, la date où l’humanité a épuisé les ressources que la planète peut renouveler en un an.

Or, en 2022, le jour du dépassement du Luxembourg a lieu ce lundi 14 février: si chaque habitant de la planète consommait comme un Luxembourgeois, le jour du dépassement en 2022 aurait ainsi lieu au bout de seulement un mois et demi. Seul le Qatar fait pire (10 février).

En 2022, si chaque habitant de la planète consommait comme un Luxembourgeois, le jour du dépassement aurait lieu le lundi 14 février. Seul le Qatar fait pire (10 février).  (Illustration: Global Footprint Network)

En 2022, si chaque habitant de la planète consommait comme un Luxembourgeois, le jour du dépassement aurait lieu le lundi 14 février. Seul le Qatar fait pire (10 février).  (Illustration: Global Footprint Network)

Une date qui arrive bien plus tôt que le réel jour du dépassement mondial, qui, en 2021, a eu lieu le 29 juillet. Il faudrait donc environ 1,7 fois la planète Terre pour être dans une situation d’équilibre écologique au niveau mondial. Mais plus de huit planètes si chaque habitant consommait autant qu’un Luxembourgeois.

Indicateur partiel

Ces chiffres sont malgré tout à relativiser. La taille du Luxembourg explique en partie le très mauvais classement du pays. Le phénomène des frontaliers et du tourisme à la pompe, par exemple, représenterait, en matière d’empreinte écologique, l’équivalent de deux planètes sur les huit, expliquait le président du Conseil supérieur pour un développement durable (CSDD), , dans un .

Sur les six planètes restantes, 60% de l’empreinte seraient dus aux énergies fossiles. Or, là aussi, les détails comptent: les exportations du secteur de l’industrie devraient être déduites du calcul. Or, elles ne le sont pas concernant les pneus ou l’acier, majoritairement exportés, mais pourtant imputés aux Luxembourgeois. Idem dans le secteur des services, très énergivore, mais aussi exportateur.

S’il est «utile», cet indicateur reste donc «partiel», juge Romain Poulles. Qui reconnaît néanmoins que, si l’empreinte écologique peut représenter quatre planètes au lieu de huit, la conclusion reste la même: «Dans tous les cas, on surconsomme.»