Le simulateur du MIT permet de naviguer entre différentes options pour établir un scénario du réchauffement climatique en 2100. Avec toutes les conséquences terribles que cela pourrait avoir sur la planète. (Photo: Screenshot d’EN Roads)

Le simulateur du MIT permet de naviguer entre différentes options pour établir un scénario du réchauffement climatique en 2100. Avec toutes les conséquences terribles que cela pourrait avoir sur la planète. (Photo: Screenshot d’EN Roads)

La technologie peut être un bon outil pédagogique. Exemple avec le simulateur de réchauffement climatique du MIT, lancé en pleine COP25, qui permet de déplacer ces curseurs auxquels tout ministre de l’Énergie est confronté.

Il faut que les décideurs politiques écoutent les scientifiques, répète la personnalité de l’année du Time, Greta Thunberg. Les scientifiques alertent depuis très longtemps sur la situation et les générations de décideurs politiques, confrontés à des forces contraires, naviguent (eux aussi) entre des intérêts contradictoires.

Une semaine après la présentation du plan national climat du gouvernement luxembourgeois par les ministres de l’Énergie, , et de l’Environnement, , le MIT lance un simulateur interactif en mode «beta» pour approcher le réchauffement climatique d’ici 2100 selon différents scénarios.

S’il ne prend pas en compte toutes les variables qui peuvent entrer dans la prise de décision (comme la disparition des espèces animales ou l’impact de la gestion des déchets nucléaires à long terme), et de mesurer l’impact que chacun peut avoir sur la hausse de la température annoncée, elle-même synonyme de phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes, de fonte des glaces et donc de hausse du niveau des océans, qui engendrerait la disparition de certains territoires, elle-même source de déplacements de populations.

Le «mix énergétique», une hypothèse incontournable

Le premier enseignement vient des huit premiers critères, les énergies qui sont à notre disposition: aucune d’entre elles n’est la panacée et ce n’est que la combinaison de ce qui est disponible, en fonction de notre environnement, qui déterminera la meilleure solution.

Derrière cet outil en apparence anodin se cachent des hypothèses, scientifiques – c’est le MIT – ou politiques (?), quand même: en termes de transports ou de construction et d’industrie, le jeu oppose efficacité énergétique à électrification et c’est tout. En termes de croissance, limiter celle-ci est un sujet de discussion au Luxembourg, il est possible de mesurer son impact. Mais le simulateur propose aussi de limiter la croissance de la population, comme aux «meilleures» heures de la Chine.

Pour les émissions liées à la terre ou à l’industrie, l’En-Roads oppose la déforestation à la réduction de la méthanisation. La lutte contre la première ne donne qu’une réduction cinq fois moindre que la lutte contre les émissions de CO2… 

L’outil passionnant mérite que l’on joue avec tous les critères disponibles et la barre du haut permet de changer la manière dont la visualisation est présentée. Il n’est jamais inutile d’aller lire le making of pour tenter de comprendre comment les scientifiques ont configuré leur outil.

Météo France avait lancé, il y a près de cinq ans, un autre centre de ressources pour visualiser ce qui nous attend si nous ne faisons pas les bons choix, ni interactif, ni étendu au-delà des frontières de l’Hexagone, mais quand même intéressant, .