John Parkhouse, le managing partner de PwC Luxembourg, se classe 6e de l’édition 2022 du Paperjam Top 100. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

John Parkhouse, le managing partner de PwC Luxembourg, se classe 6e de l’édition 2022 du Paperjam Top 100. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Rassembleur, décideur, innovateur: voilà comment est le plus souvent décrit John Parkhouse, qui a été durant huit ans territory senior partner de PwC. Un dirigeant au discours direct dont l’apparente décontraction cache un travailleur acharné. Pour Paperjam, son portrait est dressé par Philippe Seyll, le dirigeant de Clearstream.

Évidemment, quand on a été durant huit ans le territory senior partner/CEO du plus important cabinet de services du pays avec plus de 3.000 employés, on doit naturellement disposer d’une certaine influence. Arrivé au Luxembourg en 1994 après un passage au sein de ­Coopers & Lybrand, a bel et bien réussi à tisser un réseau professionnel presque aussi dense que celui de la Poste.


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Cinq ans plus tard, en 1999, il devient partner. On le reconnaît alors déjà comme «un des meilleurs experts internationaux dans le domaine de la gestion d’actifs et des fonds d’investissement». Responsable de ces domaines au Luxembourg, il en obtient la responsabilité en 2007 pour toute la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) au sein du réseau PwC. , il succède à Didier Mouget le 1er juillet 2015. pour un second mandat de quatre années.

Un travailleur acharné

Mais si la fonction fait – parfois – l’homme, comme l’habit fait le moine, John Parkhouse doit le fait d’être devenu une voix écoutée, quelqu’un auprès de qui ils sont nombreux à vouloir chercher un bon conseil, avant tout à lui-même. Derrière une apparence de grande décontraction se cache d’abord un travailleur acharné, qui dispose de la faculté à rallier à lui ses clients, son état-major et ses collaborateurs.

Ses clients, d’ailleurs, disent de lui que son écoute est de qualité et que ses actes suivent ses paroles. Un beau compliment, reflet d’un atout de taille quand on a, comme lui, la charge d’administrer une société de services. Il est certain que la chaleur humaine qu’il dégage inspire la confiance, que ce soit lors de grandes conférences internationales, dont il est coutumier, ou en plus petit comité.

De leur côté, ses collaborateurs le décrivent comme un rassembleur, un décideur et un innovateur. John ­Parkhouse a, c’est vrai, toujours prôné un management collaboratif, transparent et fortement orienté vers la transformation des métiers sous l’impulsion du digital. S’il préfère toujours être direct, son encadrement des équipes est aussi un savant équilibre de patience, de calme et de présence chaleureuse.

Une manière de faire qui ne peut en aucun cas être assimilée à une certaine forme de naïveté. Excellent analyste, ce réviseur d’entreprises agréé sait parfaitement mesurer chaque enjeu. Pour John Parkhouse, la force d’une équipe sera toujours supérieure à la somme des individualités qui la composent.

Un ambassadeur de luxe pour son pays d’adoption

Son sens du devoir est au service de son entreprise, mais aussi de la culture au sens large à Luxembourg. Très actif à l’Amcham et à l’ILA, il a également beaucoup œuvré en coulisses pour le développement de l’activité économique nationale. On ne compte plus ses participations aux délégations luxembourgeoises de promotion du savoir-faire industriel, technologique et financier à l’étranger, devenant ainsi un ambassadeur de luxe pour son pays d’adoption, où il a fondé sa famille.


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Fan inconditionnel de cricket, John Parkhouse aime à dire qu’à la maison, «ma femme est la comptable de la famille». Son rapport à l’argent a toujours été assez détendu. «Je n’ai jamais été focalisé sur l’argent et j’ai toujours dépensé sans beaucoup de planification, de réflexion ou de budgétisation. Il y a donc eu des périodes dans le passé pendant lesquelles j’ai dépensé plus que ce que j’avais», a-t-il expliqué dans une interview en 2019. Tout en précisant que cela ne l’empêchait pas de connaître la valeur des choses, étant issu d’une famille modeste, avec un papa policier et une maman enseignante. Son premier salaire, il l’a empoché grâce à un emploi de livreur de journaux.

Sa véritable richesse est l’amitié. ­Malgré un agenda de 48 heures par jour, il parvient à préserver des moments privilégiés pour ses proches. Comme pour ses amis, qui confirment qu’«il est toujours là quand vous avez besoin de lui». Une autre qualité, de plus en plus rare dans un monde où tout va de plus en plus vite.

Cet article a été rédigé pour  parue le 14 décembre 2022. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.

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