Le Luxembourg se targue depuis longtemps d’avoir des taux de chômage inférieurs à la moyenne de l’UE. Toutefois, cette tendance ne s’étend pas aux jeunes. Selon les données d’Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, les taux de chômage des jeunes âgés de moins de 25 ans sont toujours plus élevés au Luxembourg depuis 2019, l’écart se creusant au fil du temps.
En février 2024, la disparité reste évidente, le taux de chômage des individus de moins de 25 ans au Luxembourg s’élevant à 20%, ce qui est nettement plus élevé que la moyenne de l’UE, qui est de 14,8%. Il s’agit d’une augmentation notable par rapport à l’année précédente, où le taux de chômage des jeunes au Luxembourg était de 17,3%, contre 14,1% dans l’ensemble de l’UE.
Disparité entre les sexes
Au Luxembourg, l’écart croissant entre les taux de chômage des jeunes femmes et des jeunes hommes depuis le milieu de l’année 2022 est particulièrement préoccupant. En février 2024, le taux de chômage des jeunes femmes s’élevait à 23,9%, soit nettement plus que celui des hommes (16,7%). Cette évolution s’éloigne des tendances précédentes, où les jeunes hommes connaissaient généralement des taux de chômage plus élevés.
Sollicité, un représentant de l’Adem n’a pas donné d’explication à cet écart. Il a toutefois fait remarquer que les taux d’Eurostat par âge sont des estimations dérivées d’enquêtes sur les forces de travail, alors que l’agence nationale préfère analyser le nombre réel de personnes touchées. De son côté le Statec ne fournit pas de taux de chômage spécifiques pour les jeunes.
Une analyse plus poussée des données de l’Adem révèle une augmentation du nombre de jeunes demandeurs d’emploi. Fin février 2024, 654 femmes de moins de 25 ans étaient inscrites à l’Adem, soit une augmentation de 15,3% par rapport à l’année précédente. De même, il y avait 1.041 jeunes hommes demandeurs d’emploi, ce qui représente une augmentation de 26,6% sur la même période.
Le Statec, dans une note publiée en décembre 2023, une nouvelle hausse du taux de chômage national à 5,9%. Un tel scénario pourrait aggraver le taux de chômage des jeunes.
Cet article a été rédigé par en anglais, traduit et édité par Paperjam en français.