Les mafias de la planète n’ont pas trop de souci à se faire: il y a et il y aura encore pour un moment une clientèle pour leurs produits contrefaits. C’est l’enseignement de l’étude que publie l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle ce lundi 12 juin.
Si huit Européens sur dix reconnaissent que la contrefaçon encourage le crime organisé, ruine les entreprises et détruit des emplois, et que deux sur trois évoquent les menaces pour la santé, la sécurité ou l’environnement, ils sont tout de même 31% à légitimer leurs achats lorsque le prix des originaux est trop élevé.
19% des Luxembourgeois ont acheté de la contrefaçon
Le pourcentage monte jusqu’à 50% pour les 15-24 ans. De la même manière, 13% des Européens reconnaissent avoir délibérément acheté un produit de contrefaçon au cours des douze derniers mois, chiffre qui passe à 26% chez les 15-24 ans. À noter que le chiffre est de 19% au Luxembourg.
Près de quatre Européens sur dix disent avoir eu des doutes sur l’authenticité du produit qu’ils achètent, chiffre qui monte à 52% chez les jeunes. Le chiffre va jusqu’à 72% en Roumanie.
Le sport et le streaming illégal
Quatre Européens sur dix ont aussi des doutes sur la légalité des sources qu’ils utilisent pour consommer du contenu en ligne, même si 80% disent préférer des sources légales. Neuf sur dix connaissent au moins un type d’offre légale et quatre sur dix ont payé pour accéder à du contenu (55% au Luxembourg)… mais 65% considèrent là encore qu’il est acceptable de pirater lorsque le contenu n’est pas disponible avec leur abonnement.
Les jeunes sont là encore les plus nombreux, 33%, à utiliser à des sources illégales, notamment pour regarder des programmes de sport.
Dans le cas de la contrefaçon, les achats diminuent quand le prix des produits originaux baisse ou quand la qualité est mauvaise: le risque pour la sécurité ou la peur des sanctions dissuadent les moins intrépides. Le prix et une offre plus étendue sont les deux arguments qui amènent des consommateurs à renoncer au piratage.