Jeanne Petesch  a commencé sa carr i ère d’ architect e  a u sein du cabinet  Valentiny  HVP  Architects . ( Photo: Valentiny  HVP)

Jeanne Petesch a commencé sa carr i ère d’ architect e a u sein du cabinet  Valentiny  HVP Architects . ( Photo: Valentiny HVP)

Quels ont été leur premier job d’étudiant, leur premier métier et leur premier salaire? Qu’en ont-ils fait, et quelle expérience en ont-ils retirée? Delano et Paperjam ont posé la question à une dizaine de personnalités au Luxembourg. Cette semaine: Jeanne Petesch, architecte chez Valentiny HVP Architects.

En premier lieu, quel est votre métier actuel?

Jeanne Petesch. – «Je travaille comme architecte, associée et administratrice déléguée chez Valentiny HVP Architects. 

Quel a été votre tout premier job?

«Mon premier vrai contrat de travail, après avoir fini mes études d’architecture à Bruxelles, était en effet celui chez Valentiny (Hermann & Valentiny à l’époque, Valentiny HVP Architects aujourd’hui), où je travaille encore aujourd’hui, presque 12 ans plus tard. Évidemment j’ai eu divers jobs d’été auparavant. Il s’agissait principalement de jobs au sein de cabinets d’architectes, mais j’ai également fait l’expérience de travailler dans un fast-food.

Seriez-vous prête à refaire ce travail, même pour une journée?

«Le fait que je sois toujours active en tant qu’architecte, et toujours dans le même cabinet d’architecture, répond probablement très rapidement à cette question. Si je me permets de me projeter dans l’avenir, je me vois encore faire ce travail d’architecte dans de nombreuses années.

Vous vous entendiez bien avec votre patron?

«Le premier patron avec qui j’étais en contact était celui d’un bureau d’architecture où j’ai fait un job d’été. Au début, j’étais confrontée à beaucoup de critiques, mais je ne me suis pas laissé faire et j’ai appris. Je me suis très bien entendue avec lui à la fin du job. 

Travailler avec François Valentiny et faire partie de l’équipe du bureau a été un défi plaisant dès le premier jour. Même dans des situations de travail intenses et exigeantes – et dans le domaine de l’architecture, de nombreuses journées le sont – l’atmosphère était principalement agréable et familière. Après mon entretien d’embauche, je savais que c’était le bureau où je voulais travailler, malgré mon intention initiale de travailler plutôt à l’étranger après avoir fini mes études. Les premiers projets très enthousiasmants sur lesquels j’ai pu travailler à mon arrivée au bureau, comme le concours international Beethoven Festspielhaus à Bonn, m’ont convaincue de rester au Luxembourg.

C’est pendant le développement de tels projets qu’une dynamique énorme entre l’équipe se crée. C’était certainement une phase assez difficile, mais des moments assez fous, ensemble, avec François et toute l’équipe, en ont finalement fait un souvenir inoubliable. Il faut peut-être rajouter que le projet ne s’est jamais réalisé, même si nous nous sommes retrouvés deux fois parmi les finalistes (entre autres face au bureau de Zaha Hadid). Ceci pour dire que ce concours m’a aussi permis de vivre une leçon de tolérance face à la frustration.

À l’époque, vos amis ont-ils été surpris d’apprendre que vous vouliez devenir architecte?

«Bonne question, je devrais leur demander. Je dirais qu’éventuellement oui, car mes amis ont plutôt choisi de poursuivre d’autres carrières, assez variées, mais pas l’architecture. La personne qui aurait certainement voulu que je fasse d’autres études est mon père, qui souhaitait que je fasse ‘quelque chose de sérieux pour l’avenir’, donc de l’économie. Aujourd’hui, je l’ai convaincu de mon choix.

Qu’est-ce que vous vous êtes offert avec votre premier salaire?

«J’ai toujours beaucoup apprécié voyager. Plus c’est loin, mieux c’est. Évidemment, le premier salaire ne me permettait pas de réserver un voyage, loin de là! Mais j’ai affecté une partie de mon argent à un voyage inoubliable en Asie. Avec Laurye, une collègue qui est devenue une bonne amie, nous avons voyagé en Thaïlande, au Laos et au Cambodge.»