Jean-Louis Schiltz, président du conseil d’administration des Hôpitaux Robert Schuman (HRS), s’est justifié pendant une heure. (Photo: Nader Ghavami / Maison Moderne)

Jean-Louis Schiltz, président du conseil d’administration des Hôpitaux Robert Schuman (HRS), s’est justifié pendant une heure. (Photo: Nader Ghavami / Maison Moderne)

Face à la polémique, le président du conseil d’administration des Hôpitaux Robert Schuman, Jean-Louis Schiltz, s’est expliqué, avançant plusieurs arguments.

Après la sortie remarquée du député et chef de file du Piratepartei, ,  de trois membres du conseil d’administration des Hôpitaux Robert Schuman, (57 ans), président du conseil d’administration et ancien ministre CSV, (67 ans) et (50 ans), tous deux vice-présidents, ont décidé de réagir en organisant une conférence de presse, marquant un nouvel épisode dans ce qui devient une véritable saga.

Jean Louis-Schiltz s’est exprimé longuement. Pendant une petite heure, il a insisté sur la nécessité de «sécuriser l’hôpital» et d’établir un «cordon sanitaire» tout en mettant en avant «la responsabilité pénale du conseil d’administration» si une telle procédure de sécurisation des structures des Hôpitaux Robert Schuman n’avait pas été mise en place. «’Un bouclier sanitaire’ qui inclut effectivement la présidence de l’hôpital», a indiqué Jean-Louis Schiltz. Ce dernier s’appuyant sur le manque de directive précise de la part du ministère de la Santé.

Autre justification de l’ancien ministre, le «principe de précaution». «Je mettrais l’hôpital en péril si je devais constamment entrer et sortir de l’hôpital comme une personne non vaccinée», rappelant là encore sa responsabilité pénale en tant que membre du conseil d’administration. Le président du conseil d’administration a assuré «en son âme et conscience» avoir «fait du mieux possible avec un seul objectif, sécuriser l’hôpital».

Également présent, le , directeur général des HRS, a indiqué qu’en aucun cas les membres du conseil d’administration n’ont fait la demande d’être vacciné.

Jean-Louis Schiltz n’a pas voulu rentrer dans la critique après les attaques et les interrogations du député Sven Clement en début de semaine, ne voulant pas se livrer à «des leçons de décence et de moralité». Au passage, l’ancien ministre a égratigné le CHL et la fédération hospitalière dans la gestion de la crise.

Sven Clement loin d’être convaincu

Le chef de file du Piratepartei, le député Sven Clement, n’a pas manqué une seconde de la conférence de presse du conseil d’administration des HRS. Visiblement, l’intervention de Jean-Louis Schiltz ne l’a pas convaincu et l’a même renforcé dans ses propos.

«Je n’ai toujours pas entendu une excuse. J’ai plutôt compris que tout le monde est en faute, sauf eux. Cette semaine, j’avais qualifié cette attitude d’arrogance du pouvoir. Ils ont confirmé ce sentiment aujourd’hui. Cette attitude qui consiste à dire que l’on n’a rien fait de faux, contrairement aux autres, qui ont fait de mauvais choix. Il n’y a pas de remise en question. C’est à 100% la faute des autres», déplore le député.