Jean Asselborn ne compte pas profiter de l’obtention d’un siège au Conseil des droits de l’Homme pour partir sur une bonne note. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Jean Asselborn ne compte pas profiter de l’obtention d’un siège au Conseil des droits de l’Homme pour partir sur une bonne note. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes, de l’Immigration et de l’Asile, sera candidat lors des élections législatives de 2023. Ce qu’il a confirmé à Paperjam à son retour des Nations unies.

«Nous étions trois candidats pour trois places (dans le groupe des États d’Europe occidentale et autres États, ndlr). Ce qui était important, c’était les votes.» Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes est rentré vendredi matin de deux journées bien chargées aux Nations unies, à New York. Tout juste de retour, il réagit à . Un objectif qu’il s’était fixé dès décembre 2013. «Nous étions le premier pays, avec la Finlande, à déposer notre candidature» pour le mandat 2022-2024, se souvient (LSAP). Il rappelle ses priorités: «D’abord, l’État de droit, la liberté des médias et de ceux qui défendent les droits de l’Homme. La crise climatique, sur tous les continents, néfaste à la vie des gens. Le droit des femmes et la lutte contre les violences et discriminations. L’Afghanistan est un exemple, pas le seul. Le quatrième point concerne le droit des enfants: contre le travail des enfants et pour leur protection, leur éducation et l’accès à des services de santé qui correspondent à leurs besoins.»

Un ministre populaire

Avoir obtenu ce siège pour 2022-2024 ne pourrait-il pas être un magnifique ultime coup d’éclat, l’occasion de se retirer ensuite de la scène politique en pleine gloire, après une carrière riche et bien remplie? «C’est l’électeur qui tranchera. J’ai dit que je serai candidat si mon parti m’y autorise.»

Jean Asselborn avait déjà laissé entendre à plusieurs médias ne «pas avoir de raison de ne pas se présenter aux prochaines élections». Ou encore qu’il continuerait en politique tant qu’il serait capable de gravir le mont Ventoux à vélo.  Mais jamais, si ce n’est à une rare occasion au début de l’année 2021 à nos confrères du Journal, il n’avait été aussi clair quant à sa participation au prochain scrutin législatif. 

De quoi rassurer dans les rangs du LSAP après l’annonce de (LSAP), qui , et de (LSAP), qui .

Car Jean Asselborn est une figure expérimentée et un important «faiseur de voix». Or, le parti socialiste n’est pas en mesure de s’offrir le luxe de se passer de lui.

Lors des élections législatives de 2018, Jean Asselborn, dominant de manière presque insolente les autres candidats, tous partis confondus. Le second meilleur résultat de la circonscription, en ce qui concerne le LSAP, était celui de , avec 27.310 voix, 21.441 pour Dan Kersch, ou encore 18.787 pour  (LSAP).

Jean Asselborn a été tout simplement élu avec le plus de voix de préférence dans tout le pays.

Et son travail ministériel n’a en rien écorné sa popularité: la  faisait état de 81% d’opinions favorables à son égard.

Le devoir de vigilance, toujours dans le radar

Néanmoins, plusieurs associations attendent désormais le ministre sur . «Ce n’est pas le Conseil des droits de l’Homme qui va trouver une solution», explique-t-il. «Je compte beaucoup sur l’Union européenne.» Des avancées sont attendues à ce sujet la semaine prochaine. «Je suis tout à fait d’accord, c’est un point très important. Si on n’arrive pas à avoir de directive européenne, oui, un groupe de travail ministériel regarde à ce qu’on peut et doit faire au Luxembourg.»