307 eurodéputés ont voté pour (LSAP) lors du second tour du vote pour , mercredi 18 janvier en plénière à Strasbourg.. Cet honneur n’était plus échu au Luxembourg depuis 1984. Il livre ses impressions et priorités à Paperjam.
Vous venez d’être élu vice-président du Parlement européen, comment vous sentez-vous?
Marc Angel. – «Soulagé. Je suis aussi très fier d’avoir réussi cela en tant que Luxembourgeois, nous ne sommes que six dans cet énorme Parlement. Heureux et fier donc, tout en restant humble.
Quelles seront vos priorités à ce poste?
«J’ai des priorités politiques horizontales que je peux mettre dans chaque portfolio. Je suis un défenseur de l’égalité, de l’égalité des genres, de la lutte contre la pauvreté, de la protection des minorités et des personnes vulnérables. Je suis aussi un fervent défenseur des objectifs de développement durable. Cet , avec ses différents objectifs, n’est pas uniquement vert, il est aussi social et économique.
En tant que vice-président de la Commission emploi et affaires sociales, je vais ramener toute mon expérience et ma lutte pour une Europe sociale dans ce travail. Ce matin, j’ai encore fait un discours dans lequel j’ai déclaré qu’il faut avoir une économie résiliente, des entreprises résilientes, mais aussi des citoyens résilients. Il faut investir pour qu’ils arrivent à payer leurs factures à la fin du mois, ils ne doivent pas rester dans des maisons froides en hiver. Ne pas oublier de faire de la politique pour les gens.
Les 14 vice-présidents se partagent une liste de portefeuilles. Desquels espérez-vous hériter?
«C’est la grande question, cela va dépendre de la présidente. Peut-être que je reprendrai certains dossiers de Mme Kaïlí, ils verront selon mon profil. Elle avait celui de l’ICT et de la représentation de la présidence dans les pays du Moyen-Orient.
Remplacer la présidente dans des institutions internationales, c’est quelque chose que j’aimerais vraiment faire, parce que j’ai de l’expérience après avoir été président de la Commission des affaires étrangères à la Chambre des députés au Luxembourg pendant sept ans.
Quand cela sera-t-il décidé?
«Je ne sais pas encore.
Pour mémoire, les 14 vice-présidents font partie du bureau qui fixe les règles du Parlement européen. Ils élaborent aussi l’avant-projet de budget, en plus de la prise en charge de leurs portefeuilles respectifs.
Faire de la politique pour les gens.
Quel vice-président serez-vous?
«Je veux être un team player, m’intégrer dans cette équipe. J’ai fait ma campagne en disant “n’attendez pas de moi que je sois le messie qui va résoudre tous les problèmes, nous allons le faire ensemble”. Nous avons un agenda pour améliorer la transparence et la lutte contre la corruption, une résolution a été votée en décembre. Il s’agit maintenant de la mettre en musique, c’est une responsabilité collective.
Que comptez-vous faire pour favoriser cette transparence, après qui a mené à la destitution de votre prédécesseuse?
«Il ne faut pas qu’il y ait une course entre les groupes politiques pour savoir qui est le meilleur: c’est une chose que nous devons faire ensemble pour regagner en crédibilité. La présidente a déjà proposé un plan en 14 points. Maintenant, il ne faut pas que cela reste lettre morte.
Nous avons aussi des devoirs à domicile. Le scandale a touché quelques personnes de notre groupe. Même si nous sommes conscients que ce n’est pas le groupe qui a un problème mais ces personnes, nous devons voir comment cela a été possible. Nous sommes en train d’enquêter, pour éviter que cela se répète.»
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