Karine Pacary, directrice générale de Monterey Insight, dévoile les chiffres de sa dernière étude sur le Luxembourg pour Paperjam. (Photo: Jérémie Souteyrat)

Karine Pacary, directrice générale de Monterey Insight, dévoile les chiffres de sa dernière étude sur le Luxembourg pour Paperjam. (Photo: Jérémie Souteyrat)

La 26e étude annuelle du consultant britannique Monterey Insight sur l’industrie des fonds luxembourgeoise dresse le bilan de l’année 2019. Les grands acteurs de la Place, State Street et JP Morgan, confirment leur domination.

«Quand on a le maillot jaune, il faut le conserver.» Pour la première fois, l’an dernier, State Street Luxembourg avait terminé en tête de trois classements dans l’étude de Monterey Insight sur l’industrie des fonds luxembourgeoise. Son patron de l’époque, David Suetens,

Un peu plus d’un an plus tard – l’étude du bureau de consultance londonien, basée sur les chiffres de 2019, a pris quelques mois de retard à cause du Covid –, la domination de la société américaine de services aux fonds dans les secteurs de l’administration de fonds, la banque dépositaire et le métier d’agent de transfert se confirme.

«On observe à nouveau quelques surprises dans le classement de cette année», pointe Karine Pacary, directrice générale de Monterey Insight. Dans le classement «Agents de transfert», le français Caceis entre pour la première fois dans le top 3, après une année très productive, en passant de justesse JP Morgan.

Dans le classement des manco/AIFM, c’est UBS Fund Management (Luxembourg) qui étonne en excluant Blackrock du top 4.

Enfin, dans la lutte des Big Four pour auditer des fonds, PwC reste largement en tête avec près du double d’entités auditées que son suivant direct (KPMG). Par contre, on observe cette année que EY a dépassé Deloitte pour la troisième place.

En termes de produits, Karine Pacary estime que la tendance, en 2019, a été similaire aux années précédentes. «Dans le domaine des fonds régulés, les fonds alternatifs gardent le vent en poupe. Les fonds de private equity/venture capital ont vu une augmentation de leurs actifs de 27% et les fonds immobiliers ont grimpé de 21%.»

«Il est aussi intéressant de voir le développement notable des fonds ESG», note encore la responsable de Monterey. Ils ont multiplié leurs actifs par quatre et le nombre de sous-fonds par trois.» Au niveau des nouveaux fonds lancés l’an dernier, les fonds ESG représentent 10% et 13% des actifs.

Toujours en hausse également, les fonds d’investissement alternatifs réservés (RAIF) affichent une progression de 61% en 2019. Ils ont doublé les actifs avec un total des actifs investis de 103 milliards d’euros et dépassent désormais les sicar.

Au cours de l’année 2019, le secteur des fonds luxembourgeois avait un total d’actifs qui a progressé de 16,7% en un an. L’année 2020, marquée par la pandémie de Covid-19 et une crise économique mondiale, sera certainement différente en termes de résultats, même si le secteur a déjà quasiment comblé la chute du printemps au niveau des actifs.