Si j’arrêtais la politique, je retournerais soit dans le corps diplomatique, dont je suis toujours membre, soit je prendrais ma retraite. Très certainement, je ne me mêlerais plus de la politique, mais me consacrerais à ma famille et à mes amis. J’aspire à une vie calme et raisonnablement solitaire, dédiée à la lecture et aux études. J’aime également les promenades et les voyages. Je n’aurais plus de devoirs autres qu’humains, ni d’ambitions autres qu’intellectuelles.
Si je devais continuer en politique, j’aimerais devenir un meilleur avocat pour la protection de la vie, de la conception jusqu’à la mort naturelle. J’ai en horreur cette «culture de la mort», dénoncée si brillamment par Benoît XVI, et qui amoindrit l’Homme sous prétexte de le rendre libre. Je m’opposerais à cette risible course à la victimisation. Je dénoncerais la commercialisation de l’être humain, la déconstruction de nos valeurs et la dénaturation de la procréation. Nous vivons dans une société en plein déclin, et j’aimerais encore compter parmi ceux qui dénoncent cette évolution néfaste. Je déplore l’abus que d’aucuns font de la science à des fins purement manipulatrices.
Je maintiendrais l’idée de la nation et le respect devant son histoire. La politique doit être un service rendu aux générations futures, et j’espère que naîtront des dirigeants courageux, résolus à redorer le blason de notre splendide civilisation occidentale et chrétienne.