Pour Anne Bellini, la gestion des talents est devenue une préoccupation majeure des diri­geants et constitue un élément essentiel de la stratégie. (Photo: Marie Russillo/Maison Moderne)

Pour Anne Bellini, la gestion des talents est devenue une préoccupation majeure des diri­geants et constitue un élément essentiel de la stratégie. (Photo: Marie Russillo/Maison Moderne)

En charge de la formation en arrivant il y a 20 ans au sein d’EY, Anne Bellini s’est progressivement investie dans des projets internationaux en matière de gestion des talents, se rapprochant du business pour mieux répondre aux enjeux actuels et à venir.

Anne Bellini. – «Ce sont des rencontres, le plus souvent, qui m’ont amenée à relever régulièrement de nouveaux challenges au fil de ma carrière. J’ai rejoint les équipes d’EY il y a plus de 20 ans déjà, après deux premières expériences professionnelles au sein de l’INFPC et du groupe Match/Courthéoux. La formation, et plus généralement la gestion des talents, constitue le fil rouge de mon action depuis toujours. Au moment où j’ai rejoint le réseau EY, c’était pour contribuer à la mise en œuvre du département Formation à Luxembourg, avec la volonté de mieux accompagner chacun dans sa carrière, tout en répondant mieux aux besoins du secteur.

Pour soutenir l’activité de nos clients, nos collaborateurs forment un réseau puissant.

Pour rester à la pointe, il est important de faire évoluer les compétences en permanence en fonction des attentes du marché. Cela m’a toujours passionnée.

Un jour, l’opportunité de prendre part à un projet international s’est présentée, et je l’ai saisie. Elle visait à créer une formation dédiée aux seniors qui intégraient le groupe à l’échelle de plusieurs pays. À la suite de cette expérience, on m’a proposé de prendre plus de responsabilités dans le domaine de la formation et de la gestion des talents à l’international. À chaque fois, j’ai considéré les possibilités qui s’offraient à moi comme un moyen de me challenger, de sortir de ma zone de confort pour continuer à apprendre, envisager d’autres perspectives. J’ai découvert la richesse qu’il y avait à travailler à l’international, avec des personnes de divers horizons, pouvant considérer un même problème sous des angles parfois très différents.

Dans ma fonction d’Europe West Tax Talent director, je travaille en étroite collaboration avec les responsables du business, ainsi qu’avec les responsables des talents des diverses entités de ce vaste territoire. Un enjeu a été de créer du lien, de faciliter les échanges, pour permettre de mieux évoluer ensemble à l’échelle du groupe.

La gestion des talents est devenue une préoccupation majeure des dirigeants et constitue un élément essentiel de la stratégie. À travers mes fonctions, j’ai eu à cœur de me rapprocher des métiers, dans le domaine fiscal, et, depuis peu, des fonctions support (comme la finance, la gestion des talents, le marketing et le développement commercial), pour les aider à résoudre les problématiques actuelles et anticiper les défis à venir en matière de talents. Dans un monde qui évolue de plus en plus vite, avec des enjeux générationnels, de nouvelles aspirations qui émanent des équipes, notamment pour plus de flexibilité, il est indispensable de faire évoluer les compétences et d’explorer de nouvelles idées pour détecter de nouveaux talents et améliorer l’expérience des collaborateurs. À cela s’ajoutent évidemment les transformations du métier. Par exemple, la durabilité est un sujet important dans le domaine fiscal, qui nécessite plus que jamais d’anticiper les besoins en compétences à venir.

La gestion des talents touche à beaucoup d’éléments. Au-delà des défis en matière de montée en puissance des compétences et d’accélération de carrière, il y a des considérations relatives à la mobilité, à la diversité et à l’inclusion, qu’il faut pouvoir bien appréhender. En travaillant à l’international, en élargissant sa perception, on peut identifier des points de convergence contribuant à renforcer la cohésion à l’échelle du réseau. Cela implique de créer des liens, de générer de la confiance, en faisant notamment preuve d’authenticité. À travers les échanges, on crée un cercle vertueux qui permet à chacun de continuer à apprendre.

Notre rôle consiste, d’une part, à comprendre la stratégie de l’entreprise pour mieux la soutenir, et, d’autre part, à l’influencer au regard des tendances et évolutions identifiées aux niveaux sociétal, démographique et technologique. Plus que jamais, en partant d’une meilleure gestion des talents, nous pouvons avoir un impact direct sur l’activité. Pouvoir apprécier les répercussions de nos actions est évidemment extrêmement gratifiant. Cela répond à un autre défi clé, qui est celui de donner du sens à chacun dans l’exercice de sa fonction.»

Cet article a été rédigé pour  de l’édition  parue le 22 juin 2022. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.

 

Votre entreprise est membre du Paperjam Club? Vous pouvez demander un abonnement à votre nom. Dites-le-nous via