Un tambour du Vanuatu et une peinture de l’artiste belge Bram Bogart sont les deux premières pièces importantes acquises par Gérard Valerius lorsqu’il a commencé à gagner sa vie. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Un tambour du Vanuatu et une peinture de l’artiste belge Bram Bogart sont les deux premières pièces importantes acquises par Gérard Valerius lorsqu’il a commencé à gagner sa vie. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Fondateur de la galerie d’art Valerius Gallery, Gérard Valerius évoque ses premières acquisitions d’œuvres d’art, alors qu’il n’était encore qu’un adolescent. 

«J’ai toujours été intéressé par l’art. C’est en septième année, alors que je devais avoir 12 ans, que j’ai commencé à acheter mes premières petites œuvres. Il s’agissait de cartes postales représentant de l’art surréaliste. Je les achetais dans les musées et je les accrochais aux murs de ma chambre. À l’époque, je collectionnais aussi des lithographies que je payais entre 100 et 300 francs luxembourgeois, étalés sur six mois.

Au lycée, j’ai commencé à me passionner pour l’art premier. Une connaissance d’Esch avait réussi à me dégoter une sculpture en bois très odorant, un grand oiseau – qui était d’ail­leurs trop imposant pour être dans ma chambre; mes parents avaient gentiment ac­cep­té que je l’installe dans le salon. C’était ma première vraie pièce, et je l’ai toujours. Elle est très importante pour moi, même si ce n’est pas du grand art.

Par la suite, quand j’ai commencé à gagner ma vie, j’ai acquis deux pièces importantes: un tambour du Vanuatu et une peinture de l’artiste belge Bram Bogart. Je les garde précieusement, elles sont dans ma maison depuis 25-30 ans et je suis heureux de les voir tous les jours. Au fil du temps, ma collection s’est agrandie, mais mes acquisitions se sont toujours tournées vers des pièces d’art premier ou d’art contemporain pour lesquelles j’ai eu un coup de cœur.

Ce sont, pour moi, des investissements de passion. Jamais je n’acquerrais une œuvre qui ne me plaît pas, même si son prix me semble intéressant. J’aime beaucoup le travail de Raymond Hains. J’apprécie aussi de soutenir des artistes luxembourgeois et des artistes émergents. À mes yeux, c’est une ma­nière de les encourager. Il est très facile d’investir dans un Picasso, par exemple, si l’on a l’argent nécessaire. On ne fera jamais d’erreur. Mais quand on investit dans un jeune artiste, on ose, c’est comme un pari sur l’avenir. S’il monte en cote au fil du temps, s’il devient connu, alors là, on a du mérite, car cela veut dire que l’on a eu l’œil dès le début.»  

Cet article a été rédigé pour le supplément , paru le 27 novembre avec .

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