Alain Grosjean, secrétaire général de l’UIA, et François Prum, président du 63e congrès, s’affairent depuis plus de 18 mois. (Photo: Paperjam)

Alain Grosjean, secrétaire général de l’UIA, et François Prum, président du 63e congrès, s’affairent depuis plus de 18 mois. (Photo: Paperjam)

Le 63e congrès de l’Union internationale des avocats se tiendra du 6 au 10 novembre prochain au Luxembourg, avec un programme en partie ouvert au grand public.

Membre fondateur de l’UIA en 1927, le Luxembourg s’apprête à accueillir pour la quatrième fois, après 1931, 1950 et 1983, le congrès annuel de l’organisation qui couvre 120 pays et compte un réseau de plus de 2 millions d’avocats et juristes à travers ses membres individuels et collectifs. Un événement d’envergure puisqu’il attire plus d’un millier de participants.

À la manœuvre pour élaborer le et régler l’intendance: , président du congrès et bâtonnier sortant, et ,  et président du comité organisateur du congrès. Ils ont également réussi à embarquer dans l’aventure plus de 50 sponsors locaux et internationaux, d’Arendt & Medernach à Legitech en passant par la Banque de Luxembourg, Elvinger Hoss Prussen, KBL et la Cour civile et commerciale d’arbitrage, sans oublier le partenariat avec les ministères de la Justice et des Finances. La Ville de Luxembourg régale pour le cocktail de bienvenue.

Nous avons proposé des thématiques qui vont intéresser la société luxembourgeoise.
Alain Grosjean

Alain Grosjeansecrétaire général de l'UIA

Si les congrès de l’UIA comportent traditionnellement un volet de formation et de mise en relation et un autre orienté sur la défense de l’État de droit et des droits de l’Homme, celui de Luxembourg a vocation à s’adresser à un public plus large. «Nous avons proposé des thématiques qui vont intéresser la société luxembourgeoise», indique Me Grosjean, qui a également fait appel à de nombreux professionnels du Barreau luxembourgeois aux côtés des intervenants extérieurs. 

Le premier thème intitulé «» est décliné en trois panels: l’innovation dans les services financiers (avec introduction du ministre des Finances ), l’innovation dans les services juridiques et le droit de l’espace (dans le contexte de la récente législation luxembourgeoise sur l’exploration minière dans l’espace).

C’est Marc Bichler, ambassadeur itinérant du Luxembourg pour les droits de l’Homme, qui présidera la séance consacrée au deuxième thème principal du congrès, . Un thème ardemment défendu par François Prum auprès de l’UIA. Avec un intervenant de haut vol pour présenter les principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’Homme: Dante Pesce, qui a présidé le groupe des Nations unies «Business et droits humains». Il sera également question du respect des droits de l’Homme en tant que source de responsabilité et d’opportunités pour les entreprises.

Max Schrems invité sur la protection des données

Le dernier panel sera consacré à la responsabilité des entreprises face à la protection des données, avec une tribune de choix: l’ancienne commissaire chargée des droits fondamentaux , le militant Max Schrems, tombeur de la législation Safe Harbor devant la Cour de justice de l’UE (CJUE), ainsi que le juge à la CJUE Thomas von Danwitz et Herwig Hofmann, le professeur de droit qui a plaidé les affaires Schrems devant la CJUE.

Le comité luxembourgeois a étoffé son programme en ajoutant une  – hommage à la capitale judiciaire de l’UE qu’est Luxembourg, qui accueillera prochainement, en plus de la CJUE, l’équipe du Parquet européen et la juridiction unifiée du brevet. Europe de la justice, compétence et rôle des juridictions de la CJUE (Cour et Tribunal) et droit de la concurrence seront au programme.

Accès gratuit aux séances sur les droits de l’Homme

Une autre session spéciale évoquera la , dans un contexte domestique ou dans les zones sensibles, ainsi que les aspects juridiques de la lutte contre cette violence (comment juger les coupables, quel rôle pour les avocats et les barreaux…). L’occasion d’écouter Céline Bardet, juriste et enquêteur criminel international spécialisée dans les crimes de guerre, et fondatrice de l’ONG We are NOT Weapons of War, qui avait coorganisé le symposium «Stand Speak Rise Up!» sous le patronage de S.A.R. la Grande-Duchesse. Cette session ainsi que la diffusion du film «Yémen: les enfants reporters de guerre» de Khadija al-Salami, Prix du Comité international de la Croix-Rouge pour la presse, sont accessibles gratuitement au grand public.

Les organisateurs luxembourgeois ont également veillé à proposer un  pour les personnes (hors avocats) intéressées par le programme du congrès: elles pourront assister, pour 350 euros, aux quatre grandes séances (l’innovation et le droit, entreprises et droits de l’Homme, les institutions européennes et le droit européen, la violence à l’encontre des femmes) ainsi qu’à l’atelier interactif sur les défis de l’intelligence artificielle et l’exercice du droit. L’inscription se fait . À noter que les professeurs de droit, juges, notaires peuvent également bénéficier de cette offre.

Nous avons fait en sorte que les congressistes puissent quasiment tout faire à pied.
François Prum

François Prumprésident du 63 e congrès de l'UIA

Le congrès commencera dès le mercredi 6 novembre, avec une journée dédiée au networking et aux retrouvailles entre les avocats de l’UIA, qui s’achèvera avec la cérémonie d’ouverture introduite par le Premier ministre et un cocktail de bienvenue dans le cadre prestigieux de la Philharmonie.

Les congressistes auront l’occasion de parcourir plusieurs hauts lieux du Grand-Duché puisque la soirée informelle se tiendra à la Rockhal et la soirée de gala au Mudam, tandis que le congrès se déroulera au sein de l’European Convention Center, qui abrite par ailleurs une partie des conseils de ministres de l’UE. «Nous avons fait en sorte que les congressistes puissent quasiment tout faire à pied», souligne Me Prum, soucieux de leur épargner les embouteillages infernaux de la capitale.

Réductions jusqu’au 30 septembre

Les accompagnants bénéficient d’un programme attrayant qui les emmènera des Casemates à la Cour de justice de l’UE en passant par le Centre Pompidou-Metz et une visite de caves. La journée de dimanche permettra aux congressistes et à leurs accompagnants de découvrir le Pays des Trois Frontières entre Schengen et le château de Malbrouck.

Certaines sessions sont gratuites pour les étudiants et les avocats stagiaires liste II, qui doivent s’inscrire .