Le confinement du printemps 2020 ne semble pas avoir freiné l’activité de l’Inspection du travail et des mines, montre son rapport annuel publié ce lundi. En 2020, elle a réalisé 7.419 inspections, soit 1.737 de plus qu’en 2019. Cette hausse de 30% ne résulte pas du contrôle du respect des normes sanitaires liées au Covid-19 puisque les 2.102 visites liées à la pandémie sont comptabilisées à part.
Dans le détail, le détachement de travailleurs a représenté 58% des inspections l’an dernier, loin devant la santé et la sécurité sur les chantiers, qui a représenté un contrôle sur cinq.
61 inspecteurs fin décembre
Au total, 8,9 millions d’euros d’amendes ont été émis au Luxembourg – un total 67% plus élevé qu’en 2019. La variation est sensiblement identique quant au nombre de sanctions, qui a bondi de 65% pour atteindre 2.105 unités.
Il nous faut plus d’inspecteurs du travail sur le terrain.
«Il nous faut plus d’inspecteurs du travail sur le terrain», a plaidé le ministre du Travail (LSAP). «Le standard impose un minimum d’un inspecteur pour 10.000 salariés dans les pays industriels», a-t-il souligné.
Avec 445.800 salariés en 2020, cela signifie que le Luxembourg aurait besoin d’au minimum 45 inspecteurs. Un quorum largement atteint puisqu’ils étaient 86 fin décembre 2020, dont 61 opérationnels sur le terrain. À titre de comparaison, ils n’étaient que 19 en 2017.
Fin mai 2021, l’ITM comptait 64 inspecteurs opérationnels sur le terrain – un nombre appelé à monter à 67 d’ici décembre. 39 inspecteurs sont actuellement stagiaires, et il faut compter entre un et deux ans pour que leur formation soit terminée, indique encore l’ITM.