Jonas Brandenburger, gérant adjoint d’Isogreen. (Photo: Isogreen)

Jonas Brandenburger, gérant adjoint d’Isogreen. (Photo: Isogreen)

Le confinement a touché l’entreprise d’aménagement d’espaces verts Isogreen au moment où son agenda est le plus chargé. Mais son gérant adjoint Jonas Brandenburger veut relativiser.

Le grand air, les plantes et les pelouses: c’est l’environnement de travail dans lequel évolue Jonas Brandenburger, gérant adjoint de l’entreprise Isogreen. Un bureau pas comme les autres, mais où les règles sanitaires induites par le Covid-19 sont – de son aveu même – moins difficiles à implémenter qu’ailleurs. «Nous travaillons à l’air libre, et nos équipes sont composées des deux mêmes personnes», souligne le jeune artisan affilié à l’association .

Par contre, «la fermeture des chantiers nous a frappés en pleine période de plantation, une des phases les plus intensives en termes de travail». Pour minimiser les dégâts, place tout d’abord à la sécurisation des chantiers à la mi-mars. Ensuite, le paysagiste a récupéré toutes les plantes qui n’avaient pas pu être mises en pleine terre et les a empotées pour garantir leur survie. Le temps particulièrement sec a donné aussi du fil à retordre à la PME basée à Dudelange: elle a dû trouver une solution pour recommencer les arrosages des plantations récentes. Une fois ces éléments sécurisés, le jeune homme âgé de 29 ans et son père, actuel dirigeant de l’entreprise familiale, ont réalisé des travaux de maintenance, veillé à la facturation et actualisé leur site web.

Des semaines ou des mois?

«Heureusement, nous avons eu la grande chance de », se souvient Jonas Brandenburger. Lui qui connaît le chômage partiel pour cause d’intempéries l’hiver a fait face cette fois à une interruption forcée de ses activités pour laquelle il ignorait si la fin était une question de semaines ou de mois. «La saison et la durée étaient inhabituelles», dit-il.

Nous avons eu la grande chance de faire partie des premiers corps de métier qui ont pu reprendre le travail
Jonas Brandenburger

Jonas Brandenburgergérant adjointIsogreen

«Je suppose que le plus dur de la crise est passé pour notre entreprise», admet-il. De cette situation inédite, le jeune artisan retient l’importance d’avoir des réserves financières et «de trouver le juste chemin entre l’investissement et les réserves financières». Pas question pour lui de faire de la publicité ou d’ouvrir un magasin en ligne. «Là où la digitalisation peut vraiment nous apporter un bénéfice, nous en profitons déjà.»

Du gouvernement, le jeune artisan attend davantage de communication et de recherche de solutions adaptées à chaque corps de métier. Il est conscient d’avoir pu limiter la casse pour sa firme, mais estime «impératif» que l’exécutif collabore avec les différentes professions pour préserver le plus grand nombre d’entreprises possible.

Isogreen a pour clientèle les collectivités publiques, mais aussi des clients privés généralement basés au sud du Luxembourg. Jonas Brandenburger incarnera bientôt la deuxième génération de cette société créée par son père en 1989. «Pour moi, cette situation est une aubaine qui me permet de continuer l’héritage familial.» Nul doute que le jeune paysagiste est enraciné dans le métier.