Isabelle Herman devant le KFC de Belval. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Isabelle Herman devant le KFC de Belval. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Longtemps annoncé, KFC a enfin ouvert son premier restaurant à Belval. Et vise les dix restaurants très vite dans tout le pays, dont un drive. La directrice générale France et Luxembourg, Isabelle Herman, a de l’appétit.

KFC arrive, KFC ouvre. Mais finalement pas ici. Mais pas maintenant. Il y a eu beaucoup de changements dans votre arrivée au Luxembourg. Il était temps!

«Nous étions visiblement très attendus des consommateurs. À l’ouverture, ils étaient au rendez-vous!

Vous avez changé quelque chose dans votre stratégie européenne ou globale?

«De manière globale, nous sommes dans une logique d’expansion. L’enjeu est d’être une enseigne accessible, nous ouvrons des points de vente. Mais notre typologie de business est de travailler uniquement avec des franchisés. Nous attendions d’avoir le bon partenaire pour pénétrer le Luxembourg et c’est le fruit d’une rencontre avec Firce Capital.

Qu’est-ce que vous visez au Luxembourg?

«Nous sommes assez ambitieux puisque nous projetons d’ouvrir, avec Firce Capital, dix restaurants dans les prochaines années, en maillant tout le territoire et en jouant avec différents formats – les centres-villes, les centres commerciaux et les drive. Ces derniers sont le format star de l’enseigne: en France, 85 % de nos points de vente sont des drive.

Le Luxembourg est déjà saturé en restauration rapide…

«En France, nous avons 1.500 McDonald’s, 500 Burger King et 400 KFC. Mais les consommateurs sont très présents, même quand l’offre est développée ou se développe. Chez KFC, nous sommes sur une offre très spécifique puisque nous travaillons le poulet. C’est ce qui nous distingue. Le poulet est une protéine qui a le vent en poupe, de plus en plus consommée, intéressante d’un point de vue nutritionnel et d’un point de vue de l’empreinte carbone. Une belle demande qui n’est pas satisfaite: aucune chaîne internationale qui fait du poulet n’est présente au Luxembourg!

Le poulet dont on parle – et peut-être davantage au Luxembourg, où le pouvoir d’achat est plus élevé –, comment qualifier sa qualité?

«Tous les produits KFC sont préparés sur place tous les matins. Quasiment à la demande, avec les mélanges d’herbes et autres pour être le plus proche possible de la recette originale, qui date de 1930 aux États-Unis. Seul le niveau de sel a baissé depuis le lancement. Le poulet est exclusivement d’origine européenne et majoritairement français. La France est le premier fournisseur, à contre-courant de tout ce qui s’est passé, puisqu’avec l’inflation, nous avons assisté à une hausse du poulet produit en Ukraine. Nous collaborons avec 600 partenaires français, avec lesquels nous voulons agir sur le long terme. Nous fournissons au Luxembourg le même approvisionnement.

Le Luxembourg pourrait-il vous amener des producteurs?

«Pour le moment, il n’y a pas assez de volume ni assez de simplicité dans la chaîne logistique. Dans une logique d’amélioration continue, tous nos partenaires signent des chartes d’élevage et nous parta­geons chaque année des indica­teurs clés de bien-être sur la qualité de l’élevage, la lumière, etc. Ce tableau de bord est une initiative assez rare dans la restauration rapide.»

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de parue le 23 octobre. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam. 

  

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