À l’issue de l’intervention du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, devant la Chambre des députés ce jeudi matin, et de son propre discours, le Premier ministre luxembourgeois (DP) est revenu sur cet échange ayant réuni la grande foule à la Chambre, et notamment sur l’invitation que lui a lancée Volodymyr Zelensky, ainsi qu’à (DP), le président de la Chambre.
«J’avais toujours dit que je ne m’inviterais pas en Ukraine. Mais si je suis désormais invité, comme Mme Emine Dzhaparova (la Première vice-ministre des Affaires étrangères ukrainiennes, ndlr) me l’avait déjà signifié ce matin, dans ce cas, on va fixer une date. Et j’irai en Ukraine. Si les Ukrainiens disent qu’il est important pour eux que je vienne, alors j’irai. Aucune date n’est encore arrêtée», a-t-il glissé en aparté, quelques minutes après la fin de son discours, expliquant aussi: «Je n’ai rien entendu de négatif dans les propos du président ukrainien. Cela montre que nous avons fait plutôt de bons choix.»
70 millions d’euros de matériel militaire fournis à l’Ukraine
Emine Dzhaparova étant en visite de travail au Luxembourg jusqu’à vendredi, elle rencontrera aussi (déi Gréng), le ministre de la Défense, lors de son dernier jour sur le sol grand-ducal.
«Une réunion afin de faire le bilan, de voir comment cela se passe sur le terrain actuellement et, surtout, comment nous pouvons continuer à aider, à nous coordonner», glissait François Bausch, qui expliquait être en contact permanent avec son homologue ukrainien et son ministère. «Comme le Premier ministre l’a dit dans son discours, nous avons déjà dépensé 50 millions d’euros afin de fournir du matériel militaire à l’Ukraine. Mais en termes de commandes, nous sommes déjà bien au-delà de ce chiffre. Il est difficile de déterminer un montant exact, cela dépendra de la durée de cette guerre. Mais il est déjà certain qu’on arrivera plutôt aux environs des 70 millions d’euros. On parle ici d’armes létales, mais aussi d’équipement à caractère plus défensif. L’Ukraine nous fournit continuellement des listes de ce dont elle a besoin, et nous finançons ces achats, avant de les acheminer jusqu’à la frontière ukrainienne.»