L’expression « tiercé gagnant » provient du monde hippique : les parieurs font des pronostics sur les trois chevaux vainqueurs d’une course. Appliqué à l’investissement, il s’agit moins de parier que d’essayer de prévoir – en s’appuyant sur la recherche fondamentale – quels seront les thèmes et secteurs porteurs à plus long terme. « Dans cette optique, nous suivons de très près certaines filières liées aux technologies et à la communication », explique Christophe Braun dans le podcast.
Les entreprises technologiques qui élaborent et commercialisent des innovations performantes devraient être en position de force pour préserver leur rentabilité, y compris dans une conjoncture dégradée. Les profits ainsi générés devraient leur permettre d’investir dans le développement de produits capables de répondre aux opportunités et défis de demain. Ces entreprises ont ce qu’on appelle un « », un concept que nous avons déjà abordé dans un précédent épisode du podcast.
Dans ce tiercé gagnant, « les semi-conducteurs sont l’épine dorsale de toutes les innovations et technologies à venir. » Christophe Braun cite l’exemple des nouveaux modèles de voitures, qui peuvent compter jusqu’à 3 000 semi-conducteurs. Cette technologie est amenée à devenir incontournable, avec des puces toujours plus spécialisées et pointues, et les entreprises en mesure de s’imposer au sein de chaînes de valeur complexes pourront dicter leurs conditions tarifaires.
« Le cloud computing changera quant à lui la donne pour bon nombre d’entreprises. » Amazon et Microsoft par exemple, autrefois respectivement e-commerçant et éditeur (en perte de vitesse) de logiciels, ont révolutionné leur modèle économique et occupent aujourd’hui une place de choix sur ce marché lucratif. En aval de la chaîne de valeur, l’industrie automobile se transforme elle aussi, puisque les constructeurs s’appuient sur le cloud pour collecter et analyser les données générées par chaque véhicule. « Ce n’est pas pour rien si on parle de ‘’ », un thème lui aussi évoqué lors d’un précédent épisode.
Autre évolution liée au cloud computing, le SaaS révolutionne la manière dont les entreprises – et de plus en plus les particuliers – utilisent leurs outils informatiques. Avec cette technologie, les coûts matériels sont réduits au minimum : les clients achètent uniquement le logiciel dont ils ont besoin, et l’éditeur en assure la mise à jour régulière. Les possibilités offertes par le SaaS sont immenses et elles se multiplient sans cesse.
« La crise sanitaire a accéléré l’adoption des outils en ligne, y compris dans certains domaines aussi sensibles que la santé. » Christophe Braun parle notamment du laboratoire biopharmaceutique AbbVie, lequel propose des logiciels permettant aux diabétiques de surveiller leur taux de glucose directement depuis leur smartphone.
« Contrairement à l’époque de la bulle Internet, les sociétés technologiques d’aujourd’hui savent qu’un modèle économique reposant sur des revenus récurrents est un moyen efficace d’assurer leur pérennité. » De nombreuses entreprises du « tiercé de la tech » appliquent ce précepte fondamental, et leurs clients paient chaque mois pour des services dont ils ne sauraient plus se passer. « Du point de vue des investisseurs, les entreprises technologiques ressemblent aux sociétés de services aux collectivités, dans le sens où leurs services sont devenus omniprésents. Cependant, leur activité reposant souvent sur des actifs incorporels, les investisseurs – mais aussi les professionnels de l’investissement – peinent à comprendre leur valeur réelle. C’est pourquoi la recherche fondamentale et une approche de long terme sont essentielles pour dénicher les meilleures opportunités. »
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