L’année 2020 aura été marquée par une grande incertitude. Pour l’investisseur, difficile de déterminer sur quel pied danser. (Photo: Shutterstock)

L’année 2020 aura été marquée par une grande incertitude. Pour l’investisseur, difficile de déterminer sur quel pied danser. (Photo: Shutterstock)

Comment investir en cette période troublée que nous traversons? Quelles attitudes et stratégies doivent privilégier les investisseurs? Comment et où aller chercher de la performance tout en maîtrisant les risques?

L’année 2020 aura été marquée par une grande incertitude. Pour l’investisseur, difficile de déterminer sur quel pied danser, que ce soit pour faire fructifier son patrimoine ou simplement le sécuriser. «Au-delà des secousses ressenties au printemps, l’impact principal à long terme découle des mesures exceptionnelles des banques centrales pour supporter les économies, commente Danielle Goedert, responsable Banque privée Luxembourg de la Banque de Luxembourg. L’environnement de taux extrêmement bas rend tout investissement dans les produits monétaires ou obligataires peu intéressant. Le pouvoir d’achat de l’investisseur défensif est dès lors plutôt compromis.»

Performance sur le long terme

Les grandes incertitudes relatives aux volets sanitaire, macroéconomique et politique soulèvent de nombreuses interrogations sur le long terme. «Les décisions d’investissement ne sont plus nécessairement animées par les mêmes questions sous-jacentes qu’il y a un an, explique Vanessa Müller, partner Banking and Capital markets au sein d’EY Luxembourg. Il existe certainement des valeurs refuges, qui permettent de se rassurer. Les résultats records de l’or en témoignent. À côté, certaines valeurs technologiques et dans le domaine de la santé ont largement contribué à un accroissement impressionnant du patrimoine d’entrepreneurs et investisseurs de ces domaines. D’autres, comme l’aéro­nautique ou le tourisme, ont évidemment subi des pertes importantes, mais sont susceptibles de redevenir de potentielles opportunités.»

Privilégier la qualité

Entre nouveaux risques et nouvelles opportunités, il semble que seuls les actions et les produits alternatifs soient dès lors susceptibles de créer de la valeur sur le long terme. «Il est essentiel d’investir dans des sociétés de qualité, bénéficiant d’avantages compétitifs durables, de bilans solides et disposant d’une capacité à fixer les prix, explique Danielle Goedert. Une réelle intransigeance sur la qualité des investissements permet de ne pas prendre des risques démesurés sur les marchés financiers et de viser la performance à long terme.»

La valeur de la responsabilité

Au-delà des enjeux de performance, la crise aura révélé une volonté des investisseurs d’adopter une démarche plus responsable. «Il devient de plus en plus important pour les investisseurs de redonner du sens et de la valeur à leurs placements. Aborder la question des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance est une étape nécessaire du processus d’investissement aujourd’hui», assure Danielle Goedert. Selon une étude du cabinet EY, qui a sondé une quarantaine d’institutions financières majeures à l’international, 98% estiment que le Covid-19 va changer l’attitude des clients vis-à-vis des investissements durables. «Si les investissements responsables d’un point de vue environ­nemental attirent les faveurs des investisseurs depuis quelques mois maintenant, le contexte du Covid-19 a aussi révélé la nécessité de prendre soin les uns des autres», assure Vanessa Müller.

Le rôle du conseiller renforcé

Dans ces moments de crise, l’importance de pouvoir s’appuyer sur la disponibilité et l’expertise des banquiers privés est renforcée. «Le banquier pri­­vé a plus que jamais un rôle unique à jouer, de personne de confiance, qui connaît l’ensemble des intérêts de son client et de sa famille, et qui les prend en compte pour supporter les investissements qui répondront le mieux à ses objectifs», explique Vanessa Müller. Et si, à l’ère numérique, les investisseurs s’attendent à pouvoir gérer leurs portefeuilles de manière digitale, ils souhaitent surtout pouvoir accéder à leur conseiller et à son expertise beaucoup plus facilement via les canaux de leur choix.

Cet article a été rédigé pour le supplément «Guide de l’investisseur» accompagnant l’édition magazine de  qui est parue le 25 novembre 2020.

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