En pleine croissance en Allemagne, Investify entend conquérir la place financière. (Photo: Shutterstock)

En pleine croissance en Allemagne, Investify entend conquérir la place financière. (Photo: Shutterstock)

Investify annonce une levée de fonds de 4 millions d’euros. Installée à Wasserbillig après un passage au Technoport, la fintech d’origine allemande veut conquérir le Luxembourg.

Pas assez en croissance, Investify n’a pas pu rester au Technoport. Partie à Wasserbillig, la fintech allemande est désormais lancée dans une croissance qui a dépassé les 400% l’an dernier, au point de vouloir accélérer son développement à la mesure de celui qu’elle connaît en Allemagne.

Le «recrutement» de Georges Bock, déjà au conseil d’administration de Governance.com, était un premier signe de son envie de se rapprocher de la place financière. La levée de 4 millions d’euros doit lui permettre d’accélérer, assure le fondateur et directeur de la fintech, Christian Kratz.

Lancée il y a quatre ans, Investify propose une solution de gestion de fortune entièrement digitalisée, de l’onboarding aux processus réglementaires, en passant par un robo-advisor. Avec ce robot, elle avait commencé par s’adresser au marché de manière individuelle, avant de décider de viser plutôt le B2B. Parmi ses clients, la fintech compte Sopra Financial Technology et des banques allemandes peut-être moins connues au Luxembourg que la Deutsche Bank, mais cela s’explique par le paysage bancaire allemand très fragmenté. L’Internationales Bankhaus Bodensee (dans le groupe Würth), la Bank für Sozialwirtschaft ou la Pax-Bank sont de celles-là. ICM Investment Bank ou Biallo sont davantage des gestionnaires de fortune qui ont commencé par tester un des modules de la solution avant de l’embarquer complètement, puisqu’Investify s’embarque en marque blanche, les clients ne s’apercevant même pas qu’une technologie transforme leur parcours.

Les 4 millions d’euros ont été levés pour moitié auprès des actionnaires déjà dans la société, et pour moitié auprès de nouveaux investisseurs, et ils s’ajoutent aux 800.000 euros obtenus en fin d’année auprès du ministère luxembourgeois de l’Économie, au titre d’une jeune société innovante, ce qui valorise la fintech à 20 millions d’euros aujourd’hui.

«Nous sommes les seuls en ville», commente un des directeurs, Harald Brock, qui gère la totalité de la chaîne dans la gestion de fortune. «Un robo-advisor seul ne serait pas suffisant pour répondre à la demande de nos clients.»