Jamal Elassri, directeur commercial EMEA chez Yooz. (Photo: Maison Moderne)

Jamal Elassri, directeur commercial EMEA chez Yooz. (Photo: Maison Moderne)

L’IA peut percevoir, comprendre, agir et apprendre. Intégrée aux machines, elle peut s’appliquer à de multiples missions, faciliter certaines tâches à l’humain ou les effectuer en totalité. Nouveau standard, elle a profondément modifié la dynamique de l’entreprise et le quotidien des collaborateurs.

Les technologies de l’IA: Au-delà de l’acceptation, une exigence nouvelle

Comme l’indique Jamal Elassri, Directeur Commercial EMEA chez Yooz, «Les gens se sont habitués à l’IA et les entreprises s’habituent à ce que leurs outils se débrouillent seuls, c’est-à-dire sans intervention humaine. Nous n’observons plus du tout la même défiance qu’auparavant». Dans le cadre de la vie privée, on constate cette même nouvelle norme. Par exemple, les consommateurs se sont habitués à ce que leur smartphone reconnaisse les éléments lors de la prise d’une photo, et qu’il adapte la prise de vue pour que cette dernière soit aussi nette que possible. Aussi, ils ont pris l’habitude que leur téléphone leur annonce à l’avance que leur trajet habituel sera plus long qu’en général à la même heure. Ainsi, non seulement la majorité des gens ne sont plus réticents à ces technologies, mais ils ont intégré leur présence comme étant une exigence.

Adopter les bonnes technologies pour optimiser la performance:

L’IA est le résultat de l’exploitation de différentes technologies complémentaires, comme le Big Data, le Machine Learning et le Deep Learning. C’est l’ensemble de ces technologies combinées qui permet le traitement rapide voire automatique des tâches à faible valeur ajoutée et permet à l’humain de progresser dans son travail.

Les gens se sont habitués à l’IA et les entreprises s’habituent à ce que leurs outils se débrouillent seuls, c’est-à-dire sans intervention humaine
Jamal Elassri

Jamal Elassridirecteur commercial EMEAYooz

«La plupart des services comptables et financiers manquent de ressources. Toutes les tâches à forte valeur ajoutée ne sont donc pas effectuées au quotidien. La priorité est donnée à l’exécution des tâches obligatoires, même si chronophages, telles que la saisie comptable. En intégrant les technologies complémentaires de l’IA au service, ces tâches à faible valeur ajoutée sont automatisées, et le temps de travail des collaborateurs est alloué à des tâches à forte valeur ajoutée. Cela permet aux collaborateurs d’entreprendre des analyses stratégiques plus fines, qui accompagneront la direction dans une prise de décision temps réel mieux orientée, car mieux documentée. Cela valorise le travail des collaborateurs et permet de les fidéliser.» - Jamal Elassri.

Innovation technologique: un remplacement du capital humain à la clé?

«L’humain est et sera toujours au centre de l’innovation. L’innovation démarre par l’humain systématiquement. Par exemple, chez Yooz, c’est en unissant nos forces côté éditeur, en auditant et en sondant nos clients très régulièrement, en analysant les réponses et les problèmes rencontrés que l’on va pouvoir proposer des solutions et innover. L’IA est au service de l’humain, et non l’inverse.» - Jamal Elassri.

L’innovation se situe plus chez l’humain que dans l’outil lui-même. L’outil n’est qu’un moyen d’accéder à cette innovation au travers de développements et de solutions techniques mises en œuvre pour arriver à une solution donnée.

Les technologies ne contribuent pas au remplacement de l’humain mais à la modification des métiers.
Jamal Elassri

Jamal Elassridirecteur commercial EMEAYooz

Comme l’affirme Jamal Elassri «nous ne sommes pas à l’ère industrielle de la robotisation, pendant laquelle beaucoup d’humains ont été remplacés par des machines dans les usines.». Le logiciel vient uniquement limiter voire éradiquer les tâches à faible valeur ajoutée. «Ces missions sont celles qui sont de moins en moins prisées par les talents. Certains métiers attirent de moins en moins, dès lors que l’on n’innove pas et que l’on ne s’équipe pas de solutions qui permettent de se concentrer sur des missions à forte valeur ajoutée. Sans ces outils innovants, les services financiers et comptables sont donc obsolètes, et n’attireront plus de talents.»

Ce phénomène ne se limite pas au service comptable, puisque l’on constate la même tendance dans bien d’autres métiers, tels que les métiers du bâtiment. «Sans innovation, de multiples métiers seraient mourants, non pas cannibalisés par la technologie, mais à l’inverse par l’absence de technologies innovantes et de ressources humaines motivées à exécuter ces missions.» - Jamal Elassri.

«Les technologies ne contribuent pas au remplacement de l’humain mais à la modification des métiers.  Les collaborateurs ont la possibilité d’occuper des places beaucoup plus valorisantes et se voient proposer des missions plus stimulantes au quotidien. On parle donc d’une amélioration des conditions de travail, d’une montée en compétences et d’évolutions internes.» - Jamal Elassri.

L’IA libère l’humain des tâches à faible valeur ajoutée, et libère ainsi son potentiel, lui permet d’acquérir de nouvelles compétences et de contribuer plus fortement au développement de l’entreprise. A défaut de le remplacer, l’IA est au service de l’humain, lui-même toujours à l’origine de l’innovation.