Avec son entreprise de coaching et de conseil ZentraGlobal, se donne pour mission d’aider les individus et les organisations à prospérer dans des périodes complexes grâce à une approche holistique du leadership. Face à la difficulté qu’ont les entreprises à recruter, mais aussi à garder ceux qu’elles comptent dans leurs rangs, le serial entrepreneur lance InspireFirst. Consulting, un nouveau programme centré sur la problématique de la rétention des talents.
Ce programme, il l’a créé «au fur et à mesure des constats que je faisais en travaillant auprès des entreprises», explique-t-il. «Les sociétés engagent des personnes, mais celles-ci ne restent pas. Et ça leur coûte une fortune parce que ça engendre des coûts directs, mais aussi des coûts indirects. C’est difficile à chiffrer, mais par exemple, il faut six à 18 mois pour trouver la bonne personne pour un poste et si elle ne reste pas, il faudra encore six à neuf mois pour le savoir. En tout, c’est au moins un an de productivité qui est perdue sur le poste en question.»
Un problème chronique au Luxembourg
Il constate également que le problème de la rétention des talents «est amplifié au Luxembourg, où on s’est moins préoccupé de la culture d’entreprise qu’ailleurs. Dans ce pays, on avait l’habitude de régler les problèmes avec de l’argent, ce qui ne suffit plus aujourd’hui.»
Ce qui peut finir par bloquer l’évolution des entreprises «qui ne peuvent pas saisir toutes les opportunités qu’elles souhaiteraient parce qu’elles n’arrivent pas recruter et sont donc en manque de personnel, même si les moyens financiers sont là. Les résultats peuvent stagner voir diminuer à cause de ça. C’est ce que j’appelle le non-retention cycle.»
Ce que je propose aux chefs d’entreprise est simple: partir de leur inspiration et la partager à l’ensemble de l’entreprise.
Les envies et les besoins des candidats sur le marché du travail ont indéniablement évolué et pour Marco Houwen tout est question d’inspiration (un terme qu’il préfère à «culture d’entreprise»): «Tous les matins quand les employés arrivent au bureau, ils veulent sentir cette inspiration. D’où le “InspireFirst” dans l’intitulé du programme, parce qu’il faut d’abord inspirer! C’est peut-être utopiste, mais c’est ce qui fera que ça fonctionne.»
Coaching, workshops et impact huddles
«Ce que je propose aux chefs d’entreprise est simple: partir de leur inspiration et la partager à l’ensemble de l’entreprise. Et je garantis à 100% le fonctionnement de mon système s’il y a cette introspection», explique le fondateur de ZentraGlobal.
Il faut aussi avoir confiance en sa capacité à faire autrement et avoir le courage d’opérer ce changement, dans le leadership, mais aussi dans sa personne.
Pour commencer, il faut trouver l’inspiration, ce qui se fait lors des «inspiration coaching», des sessions de coaching individuel d’une heure proposées aux personnes clés de la société: le patron bien sûr, mais aussi les chefs d’équipe et de service, de qui il attend une certaine introspection. «Celle-ci passe une prise de conscience sur la situation de l’entreprise et ses problématiques, puis par l’acceptation des potentielles erreurs, de mauvais choix. Il faut ensuite capituler en laissant tout ça derrière soi pour se concentrer sur les forces de l’entreprise. Il faut aussi avoir confiance en sa capacité à faire autrement et avoir le courage d’opérer ce changement, dans le leadership, mais aussi dans sa personne.»
Viennent ensuite les «personal leadership workshops», pendant lesquels Marco Houwen ou Jil Haberstig (la psychologue d’entreprise et experte en ressources humaines avec qui il a développé le programme) délivre beaucoup d’informations relatives aux notions d’inspiration et d’intention aux participants.
«Mon rôle est d’expliquer les choses, mais aussi de provoquer des discussions et des débats entre les salariés», ajoute Marco Houwen. Il cherche ainsi à créer «un langage commun au sein de l’entreprise, reposant sur un système qui allie capacité à pardonner, vulnérabilité, compassion, joie et gratitude.» Il conçoit que «ce sont de grands mots et de grands concepts», mais considère que «cela est nécessaire».
Enfin, le programme réunit des petits groupes lors de «impact huddles» lors desquels «on revient sur ce qui a été appris tout au long du programme et sur comment cela est effectivement utilisé dans la société, comment ce qui a été appris devient une réalité. Ça laisse aussi la possibilité aux employés d’exprimer leurs ressentis et impressions», détaille le féru de technologie devenu coach. «C’est une partie intégrante de la transformation qui doit être opérée.»
Au total, le programme InspireFirst.Consulting dure six mois et il a apparemment déjà fait ses preuves. Marco Houwen l’a déjà mené intégralement dans deux entreprises «et partiellement dans d’autres».