Les entreprises, tout comme les ménages, sont de plus en plus inquiètes pour l’avenir. (Photo: Shutterstock)

Les entreprises, tout comme les ménages, sont de plus en plus inquiètes pour l’avenir. (Photo: Shutterstock)

Si les premiers signes de reprise de l’économie étaient plutôt rassurants pour le second trimestre 2020, la deuxième vague de Covid-19 apporte son lot d’incertitudes.

Jusqu’ici tout va bien. Ou presque. Si l’impact de la seconde vague ne se fait pas encore (totalement) ressentir, les premiers voyants commencent à clignoter en rouge. À commencer par le moral des consommateurs, rapporte la Fondation Idea, dont le tableau de bord économique pour le mois d’octobre a été publié ce jeudi.

Alors que la confiance des consommateurs reprenait des couleurs au mois d’octobre, ceux-ci semblent préoccupés quant à l’évolution du chômage et la situation économique globale. En résultent des perspectives moroses et une tendance moindre à réaliser de gros achats.

Pas mieux pour les entreprises

Du point de vue des entreprises, l’ambiance n’est pas plus à la fête. Même si les estimations d’activité affichaient un solde d’opinions positif au cours des trois derniers mois, la donne a changé et les perspectives économiques pour le prochain trimestre repassent en territoire négatif concernant le secteur du commerce.

Même chose pour les services non-financiers qui, bien que connaissant un redressement, voient les perspectives en termes de demande se détériorer.

Autre élément attestant d’un avenir plus sombre, Idea souligne que le recul du niveau de l’emploi salarié intérieur est un signe avant-coureur d’un essoufflement futur. Sans parler du nombre grandissant de salariés concernés par le chômage partiel. Le Baromètre de l’Économie du 2e semestre de la Chambre de commerce indiquait d’ailleurs que 42% des entreprises estiment que le remboursement de la «dette Covid-19» sera l’un des principaux défis pour le développement en 2021.

Au-delà de nos frontières, le chiffre de demandeurs d’emploi en Grande Région colle à l’atmosphère générale: une hausse de 9% par rapport à 2019. Toutes les régions ne sont néanmoins pas impactées de la même manière, la Rhénanie-Palatinat (+28,3%), le Luxembourg (+21,7%) et la Sarre (+19,6%) étant plus touchés que la Lorraine (+3,7%) ou la Wallonie (+2,1%).

Il ne faut toutefois pas s’y méprendre. Si les chiffres y sont plus bas dans ces deux régions, ceci s’explique surtout par le fait qu’elles étaient déjà bien plus concernées par le chômage avant la crise.

Tout n’est pas noir

Certains domaines font figure d’exceptions dans ce marasme économique. L’industrie résiste dans l’ensemble assez bien, tout comme le secteur des actifs de fonds. Et de manière plus générale, le nombre de faillites n’a pas explosé en octobre. Son nombre est même inférieur à celui d’octobre de 2019. Reste à voir s’il ne s’agit pas d’une bombe à retardement.